Centre agricole polyvalent de Matourkou : les 50 ans de l’école célébrés à Bobo-Dioulasso

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Publié le mardi 30 juin 2015 | AIB

Le Centre agricole polyvalent de Matourkou (CAP-M) a célébré du 25 au 27 juin 2015 à Bobo-Dioulasso, les 50 ans de son existence. La commémoration du jubilé d’or de cette école de formation professionnelle agricole a été marquée par des activités sportives, récréatives, culturelles et pédagogiques. La cérémonie officielle a eu lieu le 25 juin sur son site, à Matourkou, à une quinzaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso.

La commémoration du 50eanniversaire du Centre agricole polyvalent de Matourkou a mobilisé du monde sur le site de l’école. Les anciens élèves et tous ceux qui sont passés par ce centre sont venus fêter avec les actuels pensionnaires, les 50 ans du CAP de Matourkou. La célébration du jubilé d’or vise d’ailleurs, selon le directeur général du CAP-M, Zacharie Segda, cet objectif, celui d’offrir une occasion à ces élèves, de se remémorer leur vie de «capien», de rencontrer des anciens collègues pour fêter en famille les retrouvailles. Il s’agit également de faire, selon M. Segda, un bilan diagnostic des 50 ans de formation professionnelle agricole, de promouvoir l’image du CAP-M aux plans national, régional et international. La célébration vise toujours selon le directeur général, à promouvoir le recyclage, le perfectionnement ou la spécialisation du personnel en activité, le renforcement des capacités des acteurs du monde rural et de créer une plate forme de partenariat avec les différents acteurs de la formation, de la recherche et du développent rural. Le directeur général du CAP-M a rendu un hommage à toutes les personnalités qui ont permis au centre d’avoir cet âge et de mettre chaque année à la disposition du ministère en charge de l’agriculture et du monde rural, 200 agents d’exécution, d’application et de conception. Il les a invités à poursuivre leurs soutiens afin que le CAP-M puisse rayonner davantage. C’est le même appel qu’a lancé le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Jérémie Kouka Ouédraogo. Il a exhorté les partenaires, les acteurs au développent à conjuguer leurs efforts pour faire de ce centre un pôle d’excellence en matière de formation agricole avec une envergure sous régionale et internationale.

Répondre aux nouvelles exigences du monde agricole!

La commune de Bobo-Dioulasso, a-t-il rassuré, soutiendra la structure dans son nouvel envol. La même assurance a été faite par Chan Alonbo, représentant le parrain des 50 ans, l’ambassadeur de la république de Chine Taiwan au Burkina Faso, Shen Cheng-Hong. Le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, François Lompo, a rendu un hommage au parrain et à la coopération israélienne qui a posé les bases de ce centre. Il a présenté le centre avant de révéler les grandes actions qu’a entreprises le gouvernement afin d’adapter l’école aux nouvelles exigences du monde agricole. Ces actions sont contenues dans un projet dit«projet de modernisation et de renforcement des capacités opérationnelles du Centre agricole polyvalent de Matourkou». Son but est de développer le capital humain du secteur agricole pour une meilleure contribution à l’intensification et à la diversification des productions agro sylvo pastorales, de lutter contre la pauvreté en milieu rural tout en contribuant à la création des conditions d’épanouissement des Burkinabè dans le domaine de la sécurité alimentaire, et de l’édification d’une économie ouverte porteuse de croissance. A la cérémonie de commémoration, une dizaine de personnes ont été décorées et des attestations de reconnaissance ont été remises à certaines d’entre-elles. Le ministre François Lompo a visité une foire agro sylvo pastorale organisée à l’occasion. Il a animé dans l’après-midi, une conférence publique portant sur le thème de la commémoration, à savoir«Centre agricole polyvalent de Matourkou (1963-2013): 50 ans de formation professionnelle agricole au Burkina Faso: bilan et perspectives pour une dynamisation face aux nouveaux défis du secteur agricole».

Adaman DRABO