Lutte contre la coupe et la commercialisation du bois rose : 900 billes de bois et 1800 caméléons séchés saisis

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Publié le mardi 30 juin 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par G.S
Couvre-feu : une dizaine d`interpellations dans la nuit du 7 au 8 novembre
Samedi 8 novembre 2014. Ouagadougou. Etat-major général de la Gendarmerie nationale. La coordination du commandement opérationnel a animé une conférence de presse pour faire le bilan du couvre-feu instauré le 31 octobre dernier et qui a été marqué dans la nuit du 7 au novembre par l`interpellation de 14 personnes

La gendarmerie, la police nationale, la douane et les eaux et forêts ont conjointement animé une conférence de presse le lundi 29 juin 2015 à Bobo-Dioulasso pour faire le bilan d’une opération de 72 heures qu’ils ont menée ensemble dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite du « PTEROCAPUS ERINACEUS» communément appelé bois rose.
Dans le cadre de la lutte contre la coupe et la commercialisation du « PTEROCAPUS ERINACEUS » connu sous le nom de bois rose ; la gendarmerie, la police nationale, la douane et les eaux et forêts ont conjointement mené une opération de 72 heures dans la partie Ouest du Burkina où cette espèce est abondante, selon Adama Drabo, directeur national des eaux et forêts.
En effet, selon lui, cette espèce est menacée par le trafic illégal vers l’Asie. Pourtant, a-t-il signifié, le Burkina Faso a ratifié la convention portant sa protection. D’où la nécessité de mener des actions de grande envergure allant dans ce sens. Pendant trois jours (du 27 au 29 juin 2015), une centaine d’agents des eaux et forêts, de la police nationale, des douanes et de la gendarmerie repartis en quatre grands groupes ont investi quatre (04) principaux axes de transit que sont les axes Bobo-Banfora ; Bobo-Bama ; Bobo-Ouagadougou et Bobo-Orodara. Dénommée « opération contre la commercialisation et la coupe du bois rose », cette action selon Adama Drabo, a permis de saisir 900 billes de bois et d’interpeller une vingtaine d’acteurs qui, essentiellement sont des bûcherons, des acheteurs revendeurs et autres.
Auditionnés pour la plupart d’entre eux, ceux-ci risquent selon le directeur national des eaux et forêts, des sanctions pécuniaires comme des peines d’emprisonnement et ce, conformément au code forestier, mais aussi aux textes juridiques en la matière. Menée dans le cadre de la lutte contre la coupe et la commercialisation du, « PTEROCAPUS ERINACEUS » l’opération a permis à ses instigateurs « de tomber sur une situation atypique ». Selon Adama Drabo, au cours de l’opération, environ 1800 caméléons séchés estimés à 29 kilogrammes en provenance du Niger en direction du Mali ont été saisis. Si en 72 heures le bilan de l’opération est jugé satisfaisant, l’on n’a pas l’intention de baisser la garde. « L’opération va se poursuivre pour dénicher tous les réseaux impliqués dans ce trafic » a martelé Adama Drabo.
Organisée pour faire le bilan de l’opération de 72 heures, la conférence de presse a été misse à profit par ses animateurs pour exhorter les populations à collaborer avec les forces de défense et de sécurité et ce, en dénonçant les destructeurs de la nature qui abattent de façon anarchique les arbres en générale mais surtout le « PTEROCAPUS ERINACEUS » en particulier dont les vertus sont multiples selon eux. Certes, Adama Drabo veut mettre les populations au centre de la lutte contre le phénomène d’abattage clandestin du bois rose, mais, un problème se pose : « l’absence d’un numéro vert sur lequel celles-ci pourront appeler si toutefois elles soupçonnaient ces genres de pratiques »1

Par Mady BAZIE