Le Conseil national de la Transition (CNT) a examiné et adopté le jeudi 25 juin 2015, à Ouagadougou, cinq projets de lois relatifs, entre autres à l’enseignement supérieur, à la gestion des forêts classées et aux Technologies de l’information et de la communication (TIC).
Les députés du Conseil national de la Transition (CNT) ont statué sur cinq projets de lois le jeudi 25 juin 2015, à Ouagadougou, sous la supervision du 4e vice-président, Amadou Dabo. Le premier dossier a porté sur une autorisation de ratification d’une convention de prêt entre le Burkina Faso et Nordea Bank Danmark A/S pour le FINANCEMENT d’une infrastructure « G-cloud » au profit de l’administration, des entreprises et des citoyens. Le G-cloud est un système informatique qui offre des facilités en minimisant la complexité par le regroupement efficace et la mutualisation des ressources informatiques. « Par la transformation qu’il induit dans le monde d’accès aux ressources informatiques, le G-cloud comporte un très fort enjeu stratégique. Plus qu’un virage technologique, c’est une opportunité majeure de croissance économique et de développement pour le Burkina Faso. Cette innovation technologique constitue une source de réduction des dépenses, de gain en rapidité et en flexibilité », stipule le rapport y relatif. Après des échanges, le projet a été soumis au vote des députés. Sur 64 votants, 57 l’ont approuvé contre sept qui se sont abstenus. Le deuxième rapport était relatif également à une autorisation de ratification d’accord de prêt entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement au profit des centres d’excellence d’enseignement supérieur en Afrique. Ce projet s’inscrit dans une initiative de la Banque mondiale qui pense que le développement économique de l’Afrique passe par la croissance économique fondée sur le savoir. « C’est dans ce contexte que huit pays d’Afrique occidentale dont le Burkina Faso ont bénéficié d’un appui de la Banque mondiale pour la création d’un projet de centres d’excellence d’enseignement supérieur. Cet appui permet à notre pays de bénéficier d’un prêt de huit millions de dollars qui sera exécuté par la fondation 2iE », indique le rapport. Des députés ont voulu savoir pourquoi le prêt est alloué à la fondation. Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Pr Filiga Michel Sawadogo s’est présenté à la tribune pour expliquer le choix de 2iE. Suite à ses éclaircissements, les députés ont, à l’unanimité, adopté le projet de loi. Quant au troisième dossier, il a concerné la ratification d’un accord de prêt entre le royaume d’Arabie Saoudite et le Burkina Faso pour le financement du projet de construction et d’équipement d’une cité universitaire à Bobo-Dioulasso. Ce prêt permettra de construire trois pavillons de 1 512 lits pour compléter les deux premiers pavillons de 1008 lits de l’Université de Bobo-Dioulasso. Les deux derniers rapports adoptés ont respectivement porté sur la ratification d’un accord de don entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement pour la gestion décentralisée des forêts et espaces boisés, et la ratification de l’amendement de Doha au protocole de Kyoto sur les changements climatiques.
Karim BADOLO