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Contrefaçon: 319 permis de conduire saisis, 5 individus aux arrêts
Publié le lundi 29 juin 2015  |  Sidwaya
Lutte
© Autre presse par DR
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La compagnie de gendarmerie de Tenkodogo a animé un point de presse, à la brigade de recherche de gendarmerie, le 25 juin 2015 à Tenkodogo. Aux journalistes, il a été donné des précisions sur le saccage de la brigade de gendarmerie de Ouargaye et présenté des faussaires de permis de conduire.

La brigade de recherche de gendarmerie de Tenkodogo a saisi 319 faux permis de conduire. Tout est parti d’un constat d’anomalie sur une autorisation provisoire de permis de conduire par le directeur régional des transports, Désiré Thiombiano, lors de la signature dudit document. Les investigations conduites par l’adjudant-chef Saïbou Ouédraogo, commandant de la brigade de recherche de gendarmerie et ses éléments ont permis de mettre la main sur le présumé auteur A.O, agent à la direction régionale des transports du Centre-est et quatre de ses complices, responsables d’auto-écoles. «Le réseau du sieur A.O. dispose d’un carnet parallèle d’autorisation provisoire de conduire qu’il a gardé par devers lui lorsqu’il était question de changer de type de carnet. Il prend soin de constituer les dossiers qu’il reçoit de ses complices, les préparent tout en imitant la griffe du directeur régional, et délivre une autorisation provisoire de conduire à leurs clients, moyennant des montants qui varient entre 31 000 et 200 000 F CFA, selon la complexité du dossier», a expliqué le capitaine Alimissi Savadogo. Selon le DR des transports, Désiré Thiombiano, il s’agit d’un agent indélicat qui animait un réseau de faussaires. Il imitait la signature du DR examinateur, en faisant des fiches d’examen qui accordait le permis à des candidats qui n’ont peut-être pas fait même un jour d’auto-école, ou qui ont commencé l’examen et qui n’ont pas terminé. «L’enquête interne a pris du temps, du fait que les examinateurs ne viennent pas régulièrement dans les régions. Ce qui explique le nombre important de permis qui ont été produits, mais qui n’ont pas encore été délivrés à leurs titulaires, dont ces derniers détiennent pour le moment des titres provisoires», a précisé Désiré Thiombiano. Les permis de conduire présentés à la presse, étaient destinés à des titulaires résidant dans des villes comme Ouagadougou, Zorgho, Koupèla, Pouytenga, Zabré, Garango, Bittou, Cinkansé, Tenkodogo et Ouargaye. Le commandant de la compagnie, Alimissi Savadogo a salué le professionnalisme du DR des transports dont la collaboration a contribué au bon déroulement de l’enquête dans toutes les localités ou le réseau est présent. Il a invité l’association des promoteurs d’auto-école à extirper de leurs rangs, les moniteurs qui ternissent l’image de leur secteur d’activité. Aux candidats témoins de corruption active ou passive relative au permis de conduire, il leur a exhorté à dénoncer toute pratique pouvant conduire au faux. L’agent indélicat des transports et ses quatre complices sont susceptibles de poursuite pour faux en écriture publique ou authentique, puni d’une peine de 10 à 20 ans de prison.

Pourquoi, la brigade de Ouargaye a été saccagée ?

Ils seront en outre conduits devant le procureur du Faso près le TGI de Tenkodogo. Au cours du point de presse, il a été aussi question du saccage de la brigade territoriale de Ouargaye, le 16 juin 2015. Que s’est-il réellement passé ce lundi 15 juin 2015 ? Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Tenkodogo, Alimissi Savadogo a expliqué : «Aux environs de 20 heures, 3 éléments de la brigade de gendarmerie de Ouargaye étaient en patrouille de sécurisation des axes routiers, sur l’axe Ouargaye- Comin-Yanga. Sur le chemin de retour, ils ont constaté qu’un groupe de motocyclistes les suivaient. Voyant les phares, ils se sont arrêtés et les éléments qui les suivaient ont fait demi-tour et ils ont pris la fuite ». Dans leur fuite, a-t-il poursuivi, l’un est tombé et a crié au secours parce que la charge qu’il transportait et sa moto étaient tombées sur lui. N’étant pas gravement blessé, le fuyard a été conduit à bord du véhicule de dotation de la brigade qui a été alertée par téléphone. «Poursuivant toujours leur mission de patrouille et en progressant vers leur base, les gendarmes aperçoivent encore un autre groupe de 3 motocyclistes qui prennent aussitôt la fuite comme ce fut le cas du premier groupe, sous le regard des éléments et qui ont traversé le village de Bousgou avant de regagner le poste de Comin-Yanga, aux environs de 21 heures 47 minutes sans incident majeur », a-t-il soutenu. Le lendemain mardi 16 juin vers 8 heures, la brigade a été informée d’un cas de découverte de cadavre dans les encablures du village de Yonrga. « L’équipe de gendarmes et de policiers déportée sur les lieux a été contestée par un groupe de personnes trouvées sur les lieux, soutenant que ce sont les gendarmes qui sont à l’origine de la mort de leur frère. La dépouille fut transportée à la brigade territoriale de Ouargaye par une foule nombreuse estimée à 400 manifestants qui menacent de mettre le feu à la brigade avec tout le personnel qui y était enfermé, si on ne leur remet pas les 2 gendarmes trouvés dans leur bureau pour les tuer», a expliqué, Alimissi Savadogo. Le saccage de la brigade a enregistré deux blessés du côté des gendarmes et d’énormes dégâts matériels dont la destruction d’un fusil G3 par le feu, un pistolet automatique disparu, des vitres des portières du véhicule d’intervention, des motos emportées, des ordinateurs et deux paires de menottes endommagés, des portes et des fenêtres du bâtiment également détruites. 15 manifestants ont été interpellés et seront conduits devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Tenkodogo (TGI).


Bougnan NAON
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