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Couverture médiatique de la précampagne électorale : le CSC explicite sa décision de règlementation
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  aOuaga.com
Interdiction
© aOuaga.com par Séni Dabo
Interdiction de la couverture de la campagne électorale déguisée : explication de texte du CSC
Vendredi 26 juin 2015. Ouagadougou. Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé une rencontre d`appropriation de la décision portant règlementation de la couverture médiatique de toute campagne électorale au profit des rédacteurs en chef des organes de presse. Photo : Louis Modeste Ouédraogo, directeur général des affaires juridiques du CSC




Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé une rencontre d’appropriation de la décision n°2015-012/CSC du 22 juin 2015 portant règlementation de la couverture médiatique de toute campagne électorale déguisée le 26 juin 2015 à son siège à Ouagadougou. Celle-ci a concerné les rédacteurs en chef des organes de presse.

Si les partis et formations politiques sont libre de battre campagne avant l’heure, les organes de presse, quant à eux, ne peuvent plus couvrir les activités y relatives 90 jours avant le début de la vraie campagne électorale. Il en est ainsi depuis la modification du code électoral le 7 avril 2015 par le Conseil national de la transition (CNT). Lequel code dispose en son article 68 bis qu’il "est interdit quatre-vingt-dix jours avant le début de la campagne officielle, la couverture médiatique de toute campagne déguisée". Pour mettre en oeuvre cette disposition légale, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a pris à son tour, le 22 juin dernier, la décision n°2015-012 qui définit la période de 90 jours en question (elle va du 21 juin au 18 septembre 2015) et la notion de "campagne électorale déguisée". Depuis lors, les acteurs des organes de presse se posent bien des questions sur ce qu’il faut couvrir et ce qu’il ne faut pas durant ce laps de temps au cours duquel les partis politiques ne chôment pas.
C’est pour mieux éclairer davantage leur lanterne que l’instance de régulation des médias a organisé une rencontre d’appropriation de la décision en question au profit des rédacteurs en chef. A cette occasion, le directeur général des affaires juridiques du CSC, Louis Modeste Ouédraogo, a fait une explication de texte de la décision à travers une communication. Ainsi, au terme de l’article 2 de la décision qui en compte 14, il faut entendre par campagne électorale déguisée, "toute activité de soutien à un parti, formations et regroupements politiques, un candidat ou un regroupement de candidats indépendants. De façon précise, il s’agit de "toute activité au cours de laquelle les organisateurs, personnalités politiques ou non, font des dons, parrainent ou participent à des cérémonies coutumiers, religieux, culturels, sportifs, commerciaux ou inaugurent des édifices ou des ouvrages au bénéfice des populations". La campagne déguisée doit aussi être comprise, toujours au terme de l’article 2, comme "la publication, la diffusion d’émissions, de films, de discours, de sketchs, de chansons, d’articles d’archives ou pas, mettant en scène un candidat ou un parti politique". Ou encore "toute activité réalisée à des fins de propagande au profit d’un parti, formations et regroupement politiques, un candidat ou regroupement de candidats indépendants". Outre les activités politiques insusceptibles d’être couvertes durant la précampagne, la décision détermine celles qui peuvent l’être par les organes de presse. Il s’agit, au terme de l’article 5, des cérémonies d’investiture de candidats dans la limite dans la limite d’une investiture par candidat. Le même article permet aux organes de presse de diffuser "les avis et annonces évoquant la tenue de réunion ou de rencontre des partis ou formations politiques, des organisations et mouvements politiques". Toutefois, leur couverture est interdite durant la période de 3 mois précédant l’ouverture officielle de la campagne électorale.
Dans les réponses aux questions après la communication, le directeur général des affaires juridiques du CSC a évoqué d’autres interdictions qui ne ressortent pas expressément de la décision. C’est le cas par exemple des démissions des partis politiques dont les conférences de presse y relatives ne peuvent être couvertes, ni les déclarations, les communiqués de presse des intéressés publiés. Les plages accordées aux hommes politiques, les débats avec eux sur les antennes des radios ou sur les plateaux de télévision sont assimilés à une campagne déguisée et ne sont pas, par conséquent, autorisés. Par contre, les conférences de presse des partis nouvellement créés peuvent être couvertes, leurs récépissés de reconnaissance publiés sans problème.
Avant la communication, la présidente du CSC, Nathalie Somé, a souligné dans son discours que la rencontre a été organisée pour permettre à ceux qui y sont invités de maîtriser la décision aussi bien dans son esprit que dans sa lettre. Des participants à savoir les rédacteurs en chef, elle dira qu’ils ont été ciblés en leur qualité de responsables des équipes des journalistes-reporters et de gardien des contenus des programmes et publications de leurs organes respectifs.

Séni DABO
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