Service national pour le développement : 1er août, début de l’opération de recrutement

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Publié le vendredi 26 juin 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Service national pour le développement : le Premier ministre lance les activités des 30 ans
Jeudi 21 août 2014. Ouagadougou. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a lancé les activités commémoratives des 30 ans du Service national pour le développement (SND). Photo : colonel Amadou Dabré, directeur général du SND

Le Conseil des ministres, en sa séance du 18 juin 2015, a décidé de la revalorisation du pécule des appelés salariés du public et du privé et de l’introduction de la formation civique et militaire de base à compter de cette année 2015. Cette formation va concerner les jeunes de 18 à 30 ans. Afin de donner plus d’informations relatives à cette décision du Conseil des ministres,le directeur général du Service national pour le développement (SND), Amado Dabré, a animé une conférence, le mercredi 24 juin 2015, à Ouagadougou.

Renforcer les valeurs morales, l’esprit civique et la fibre patriotique chez les jeunes, améliorer le lien armée-Nation, inculquer l’esprit de discipline, cultiver l’esprit de solidarité, insuffler le goût du risque et susciter des vocations militaires.Tels sont, entre autres, les objectifs poursuivis par la formation civique et militaire. Pour le directeur général du SND, Amado Dabré, compte tenu de l’incivisme qui prend de plus en plus de l’ampleur au Burkina Faso, la formation militaire permet de lutter contre l’intolérance et tout comportement pouvant mettre à mal la cohésion sociale. « En somme, cette formation est un plus pour l’individu, un plus pour sa famille et un plus pour toute la Nation », a-t-ilfait remarquer. Pour ce qui est de l’organisation, le directeur général du SND, a fait savoir que la formation militaire de base va concerner les jeunes de 18 à 30 ans et ce, durant 45 jours.Il a noté que le recrutement se fera chaque année et concernera un nombre précis de jeunes volontaires dans toutes les régions du Burkina. Ce recrutement, selon lui, sera suivi d’une visite médicale à l’issue de laquelle les jeunes gens seront déclarés « aptes » ou « inaptes ».Seuls ceux qui sont aptes seront retenus pour la formation civique et militaire. Le directeur général a, par ailleurs, précisé que pour les jeunes salariés du public et du privé, cette formation de 45 jours équivaut à l’accomplissement de douze mois du SND. « Mais, pour les appelés volontaires, elle est complétée par la période de formation professionnelle dans les centres de formation professionnelle du SND », a-t-il précisé.

5000 jeunes pour l’année 2015

Au titre de l’année 2015, le directeur général du SND a indiqué que 5000 jeunes sont concernés par le recrutement.« L’opération, dont le lancement aura lieu le lundi 29 juin prochain, à Dori, va s’étaler jusqu’au 16 juillet 2015 ». Elle se déroulera en deux phases. Il s’agit de la période allant du 1er août au 15 septembre 2015 et de celle allant du16 septembre au 1er novembre 2015 dans les centres de formation et de production du SND et dans les garnisons de Tenkodogo, Fada, Dori et Dédougou. Un autre point qui a été évoqué lors de cette conférence est la revalorisation des pécules des appelés salariés du SND. Le gouvernement a décidé de remplacer le pécule de 40 000 FCFA par un pécule équivalent aux 2/3 du salaire catégoriel pour les appelés salariés. A travers cette décision, le directeur général du SND a mentionné que l’Etat consent de perdre un montant non négligeable de recettes pour le Trésor public.Une estimation de cette recette donne un montantd’environ 13 milliards de FCFA pour l’année 2013 et plus de 14 milliards pour l’année 2014. Amado Dabré s’est, par ailleurs, dit satisfait de cette mesure qui, de son avis, permettra de donner une autre image du service civique au Burkina. En rappel, le Service national pour le développement a été institué au Burkina Faso en 1984 sous la dénomination de Service national populaire (SNP). Il avait pour missions, entre autres,de participer à la résolution du manque du personnel enseignant et à donner une formation militaire à la jeunesse. Mais à partir de 1990, la phase militaire sera abandonnée au profit des formations civique, professionnelle et pédagogique