L’état du bâtiment abritant la Direction générale de la valorisation de l’aménagement touristique (DGVAT), la Direction de la promotion de la diversité des expressions culturelles (DPDEC) et l’Observatoire national du tourisme (OBSTOUR) est déplorable. Immeuble à trois niveaux, des travaux de fouille de sol y sont opérés pendant l’occupation des lieux par les agents. Pour éviter le pire, les agents ne demandent qu’à être relogés. Constat !
Une cour sale, des « dunes » de sable à l’intérieur du bâtiment au rez-de-chaussé, des trous dont certains béants par-ci par-là, des murs fissurés, des pavés décollés, l’on se croirait dans une maison en ruine, délaissée depuis des décennies. Non ! Nous sommes dans un des bâtiments du Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT). Un immeuble à trois niveaux situé sur l’avenue Charles-de-Gaulle face à l’Hôtel des FINANCES, au quartier Dassasgho. Il abrite la Direction générale de la valorisation de l’aménagement touristique (DGVAT), la Direction de la promotion de la diversité des expressions culturelles (DPDEC) et l’Observatoire national du tourisme (OBSTOUR). Il suffit d’emprunter les escaliers pour se rendre compte du danger que courent ceux qui y travaillent. Selon la directrice générale de la valorisation de l’aménagement touristique, Monique Ouédraogo, en plus de l’état de dégradation avancé de l’immeuble, des fouilles pour étude de sol sont actuellement réalisées par le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) depuis plus de trois semaines, rendant les locaux inaccessibles aux agents. « Les travaux sont effectués pour attester de la fiabilité et de la résistance du bâtiment », explique Mme Ouédraogo. Cependant, le propriétaire de l’immeuble, aux dires de la DGVAT, veut effectuer les travaux les jours ouvrables et non les week-ends comme le propose la directrice générale. « Si Pierre Abadie, comme il le prétend, ne peut pas négocier avec le LNBTP pour mener certains travaux les week-ends parce que les travailleurs qui y interviennent seraient des fonctionnaires comme nous, ayant droit à leur week-end, qu’il fasse adresser via la Direction générale des affaires immobilières de l’Etat (DGAIE) (qui lui aurait autorisé ces travaux), une correspondance officielle à ma hiérarchie afin que des mesures idoines puissent être prises aux fins des travaux », soutient-elle. Et de poursuivre : « La réalité, c’est que nous ne sommes pas à l’abri dans ce bâtiment et occuper les lieux pendant que ces interventions se font nous inquiète davantage. Nous craignons vraiment pour nos vies et lançons un cri du cœur à la DGAIE afin qu’une solution définitive puisse être trouvée ». La solution, de son avis, est de leur trouver un autre bâtiment remplissant les conditions normales de travail. Une idée que partage cet agent, Florent Kaboré. Pour lui, il ne faut pas attendre que l’immeuble s’écroule sur eux pour venir les décorer à titre posthume. « C’est déplorable parce que des fonctionnaires ne peuvent pas et ne doivent pas travailler dans ces conditions. L’immeuble ne tient pas, tout le monde le sait. Il faut nous reloger. C’est tout ce que nous demandons », lâche-t-il.
Gaspard BAYALA
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