Arsène Bongnessan Ye a propos du suivi des reformes : « Si nous ne sommes pas les plus brillants, nous sommes excellents

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Arsène Bongnessan Ye a propos du suivi des reformes : « Si nous ne sommes pas les plus brillants, nous sommes excellents »

Publié le mercredi 19 septembre 2012 | Le Pays

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Dr Arsène Bongnessan Yé, ministre d’Etat, chargé des réformes politiques burkinabè

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Activités gouvernementales 2012

a troisième session du Comité de suivi et d’évaluation des réformes politiques débutée le 6, a clos ses travaux le 18 septembre 2012 par la lecture et l’adoption du rapport d’activités. La cérémonie de clôture a été présidée par le Dr Arsène Bongnessan Yé, ministre d’Etat chargé des Relations avec le parlement et des réformes politiques, président du comité.

Dans l’ensemble, les membres du comité se sont dit satisfaits des travaux et du niveau de mise en œuvre des réformes consensuelles. L’occasion a été saisie par le Dr Arsène Bongnessan Yé pour annoncer le prochain forum national sur la laïcité qui se tiendradu 27 au 29 septembre 2012.

Six mois après le début de leurs travaux, les membres du comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles se sont retrouvés depuis le 6 septembre 2012 à Ouagadougou pour évaluer leurs travaux. Du rapport lu par le premier rapporteur général du comité, Sébastien Ouédraogo, il ressort que le semestre a été mis à profit car de nombreuses recommandations du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) sont déjà, soit adoptées soit en cours d’adoption. Cette satisfaction a été partagée par le président du comité de suivi, le Dr Arsène Bongnessan Yé, ministre d’Etat chargé des Relations avec le parlement et des réformes politiques. Tout de même, il a fait remarquer que des réajustements ont dus être opérés afin que le comité puisse rester dans ses missions premières et de ne pas empiéter sur les prérogatives du ministère. Aussi, le président du comité de suivi a souligné que le niveau de mise en œuvre demeure satisfaisant. Il en veut pour preuve, le travail fait par le comité de suivi afin qu’un certain nombre de projets de loi organiques soient écrits et conformément à l’esprit des réformes.

Le ministre d’Etat est revenu sur des recommandations qui invitaient chaque ministère à faire le point des mises en œuvre des recommandations en son sein. En somme, « pour l’ensemble des missions qui nous avaient été confiées, 75% au cours de l’année sont déjà réalisées et en ce qui concerne les missions du semestre, 95% sont déjà réalisées. Je crois que si nous devrions passer un examen, nous serions admis »,a laissé entendre le président du comité. Au regard de tout cela, le Dr Arsène Bongnessan Yé a une seule conviction : « nous avons donc 9/10 pour les six mois et si nous ne sommes pas les plus brillants, nous sommes excellents. » A l’occasion de la fin des travaux de la deuxième session du comité de suivi, le ministre en charge des réformes politiques a confié que le forum national sur la laïcité est prévu pour se tenir du 27 au 29 septembre 2012. Le comité s’active donc pour la réussite d’une telle rencontre. Le Burkina Faso avait-il besoin de faire une telle rencontre ? Pour le ministre, « C’est parce que le Burkina Faso est un Etat laïc que nous devons organiser ce forum. Il faut donner la compréhension que le gouvernement a de la laïcité afin que tous aient la même lecture, déterminer les bonnes pratiques à maintenir et identifier celles qui peuvent nuire à la cohésion sociale. »

Quelques membres se prononcent

Maxime Kaboré, représentant l’opposition
« L’Etat doit avoir une neutralité par rapport au fait religieux »

« Nous avons discuté dans un climat apaisé et respectueux et comme nousparlons de laïcité, nous mettons de côté nos convictions personnelles pour mettre au devant la chose publique. Cela a été des moments riches d’enseignement et notre présence en tant qu’opposition a été utile. Quant au forum national à venir, nous y serons présents et nous allons donner notre conception de la laïcité. C’est clair que l’Etat doit avoir une neutralité par rapport au fait religieux,il ne doit pas y avoir d’interférence, le Burkina Faso étant un Etat laïc. Vous voyez que nous sommes un des pays qui a accepté d’avoir un président issu d’une minorité ethnique. Il est important donc que les gens aient une pratique mais cela ne doit pas interférer dans l’administration. Vous voyez ce qui se passe à l’extérieur où le fait religieux prend une dimension extrémiste. Il est important de repréciser pour que chacun ait une lecture unique de la laïcité. »

Alain Bedouma Yoda, représentant la majorité
« Les choses vont dans le bon sens »

« Je pense que les Assises nationales ont pris un certain nombre de décisions qui doivent être mises en œuvre. Pour que nous soyons sûrs que c’est ce qui a été décidé aux assises qui est effectivement mis en œuvre, c’est en cela que se justifie la création du comité de suivi. Nous sommes satisfaits de la façon dont les choses se passent. Ce qui a été fait en un semestre est à saluer et les choses vont dans le bon sens. »

Pasteur Henri Yé, Fédération des églises et missions évangéliques (FEME)
« Pour que les termes soient expliqués, le forum est le bienvenu »

« J’ai une très bonne appréciation de ce qui vient de se passer parce que, d’habitude, les débats se passent ici de façon franche, claire et amicale. Nous discutons des lois fondamentales qui régissent notre pays et je me rends compte qu’il était bon que des réformes soient faites dans la mesure où il y a de l’évolution dans tout ce que nous faisons. Quant au forum sur la laïcité à venir, nous avons écris dans l’article 31 de la Constitution que le Burkina Faso est un Etat laïc et démocratique. Il faut que les termes soient expliqués à tous. Alors, le forum est le bienvenu. Il ne faudra pas que dans l’administration, l’appartenance religieuse prévale pour servir un citoyen. Il faut mettre l’appartenance religieuse de côté et se pencher sur le bien public. »

Aimé NABALOUM – Boureima LEGMA (Stagiaire)

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