Société
Projet OneDollarGlasses/AMPO: des lunettes pour tous les Burkinabè
Publié le jeudi 25 juin 2015 | FasoZine
© Autre presse par DR
Projet OneDollarGlasses/AMPO: des lunettes pour tous les burkinabè |
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Projet OneDollarGlasses/AMPO: des lunettes pour tous les burkinabè |
Le projet OneDollarGlasses (des lunettes à un dollar) a échangé ce mercredi 24 juin 2015, au Centre de presse Norbert Zongo de Ouagadougou avec les représentants d’organes de presse et d’associations professionnelles des médias. Objectif, nouer un partenariat au bénéfice de la population.
Permettre à tous ceux qui n’ont pas financièrement accès aux services d’opticiens classiques de protéger leur vue à un coût socialement acceptable. Voilà la raison d’être de OneDollarGlasses, fondé par Martin Auffmuth, un physicien allemand. «Autant les médicaments génériques ont sauvé des vies, autant les verres de OneDollarGlasses ont sauvé des vues». C’est la conviction de Hyppolite Rouamba, le directeur national du projet au Burkina Faso.
En conviant les responsables de médias à une matinée d’échanges, ceux que l’on peut qualifier de «rois des lunettes de qualité bon marché» visaient un double objectif: se faire connaitre et nouer un partenariat avec les médias. Si fait qu’en ressortant de la rencontre, chacun avait le sentiment d’une mission accomplie.
Ce qui a inspiré ce commentaire à Charlemagne Abissi, le président de l’UNALFA: «C’est la presse entière qui est heureuse. Nous ne recevons ni caméra, ni dictaphone, mais quelque chose de bien plus précieux: la vue».
L’association opère sur quatre continents et dans cinq pays africains. Au «pays des hommes intègres» où elle a déposé ses valises il y a deux ans, OneDollarGlasses emploie 23 personnes. Ses produits son un condensé de technologie allemande et du savoir faire burkinabè, les lunettes, constitués d’un châssis en acier à ressort flexible et léger et lentilles préfabriquées, étant montés sur place. Les responsables d’organes de presse qui ont fait le déplacement ce mercredi ont d’ailleurs pu assister à une démonstration de fabrication d’une paire de lunettes et même se faire dépister.
Jusque-là, la structure a plutôt évolué en toute discrétion, sous l’aile protectrice de l’Association managré nooma pour la protection de l’enfance (AMPO) et de sa coordonatrice, Dr. Andréa Sidibé-Reikat. C’est celle-ci qui explique que «c’est un projet très intéressant et intelligent qui consiste à fabriquer des lunettes sur place et sur mesure au lieu de distribuer des lunettes usagées». A l’en croire, «ce n’est pas parce que on est pauvre que l’on doit se contenter de lunettes de piètre qualité, voire des déchets».
Campagnes de dépistage
«Les ambitions et les objectifs de cette intervention sont très nobles en ce sens qu’ils apportent un plus aux efforts du gouvernement et de ses partenaires dans la lutte contre la pauvreté en général et la déficience visuelle en particulier», fait remarquer pour sa part Edouard Ouédraogo, directeur de publication de L’Observateur Paalga et parrain de la cérémonie.
Régulièrement, la structure organise des campagnes de dépistage, suivies de vente de lunettes à 3000 francs CFA. Pour profiter de ses services, il faut se rendre au centre ophtalmologique de l’AMPO. OneDollarGlasses accepte également de se déplacer si elle est sollicitée par une structure organisée (administrations, sociétés privées, associations de quartiers, mutuelles de travailleurs, etc.)
Depuis son implantation au Burkina Faso, elle a vendu 8000 verres. Et tout en se défendant d’entretenir une concurrence avec les opticiens (un projet de collaboration serait même en cours de négociation), elle entend poursuivre la vente de ses lunettes à prix social, même si la campagne actuelle prend fin en septembre.
DTS
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