Ouagadougou - La carence alimentaire des enfants coûte chaque année au Burkina Faso 409 milliards de FCFA, soit 7,7% du Produit intérieur brut (PIB), révèle une étude sur la question, rendue publique mardi dernier à Ouagadougou.
Selon les résultats de l’étude sur "le coût de la faim" dirigée par l’Union africaine et le Programme alimentaire mondial (PAM), globalement, "l’économie burkinabè perd chaque année 409 milliards de FCFA soit 7,7 % du Produit intérieur brut (PIB)", en termes de dépenses causées par la sous-alimentation des enfants.
En effet, souligne le document, la diarrhée, la fièvre, l’anémie et les infestions respiratoires sont liées à l’insuffisance pondérale qui entraîne 40% des mortalités infantiles.
Les auteurs du rapport révèlent aussi que les enfants souffrant de sous-nutrition ont un taux de redoublement de 11,5% contre 8,5% chez les enfants qui n’en souffrent pas.
En outre, ils indiquent qu’au Burkina Faso, 51,7% des adultes ont souffert d’un retard de croissance étant enfants, ce qui réduit leurs capacités dans les travaux manuels.
Au regard de cette situation, l’étude a recommandé de mettre en place une politique multisectorielle de lutte contre la malnutrition, tout en améliorant la coordination des préventions et le renforcement des activités de sensibilisation.
Le Burkina Faso, où l’économie repose en grande partie sur l’agriculture, est en permanence confronté à des difficultés alimentaires.
Selon les chiffres officiels, 43% des ménages n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires entre mars et septembre, dans un pays où, 44% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, rappelle-t-on.
Agence d’information du Burkina
ndt/