Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité lancée par le commandement de la gendarmerie le 18 juin 2015, la brigade ville de gendarmerie de Bogodogo a mis la main sur un réseau de quatre personnes. Ces derniers, spécialisés dans le trafic des clés de connexion internet de la Nationale des télécommunications (ONATEL), ont été présentés à la presse dans la matinée du mercredi 24 juin 2015.
C’est sous une pluie battante que la brigade ville de la gendarmerie de Bogodogo a convié les journalistes dans ses locaux. La rencontre avait pour objectif de porter à leur connaissance le démantèlement d’un réseau de malfaiteurs officiant dans le trafic des clés de connexion de l’Office national des télécommunications (ONATEL). En effet, le 18 juin 2015, le commandement de la brigade de la gendarmerie a lancé une opération de lutte contre la cybercriminalité. Sur instruction de la hiérarchie, La brigade ville de la gendarmerie de Bogodogo, s’est investie pour la réussite de la mission. C’est alors qu’elle découvre par une source digne de foi, un réseau de vendeurs de clés de connexion de l’ONATEL sur le marché noir. L’enquête ainsi ouverte lui permet de mettre la main sur un auteur et trois complices qui, après interpellation et interrogations ; ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. L’auteur, répondant au nom de Pascal Yonli, précédemment technicien d’exploitation et de maintenance en service à la Nationale des télécommunication, usait de son accès sur la base technique de ladite maison pour activer des clés de connexion internet déjà résiliées ou suspendues pour en faire des clés de connexion «à navigation illimitée», à en croire la déclaration lue par le lieutenant-colonel Sam Ouédraogo. Cette opération terminée, il les déversait sur le marché par l’intermédiaire de ses trois acolytes, et chaque acquéreur se devait de lui verser en contrepartie une somme variant de 50 000 à 250 000 F CFA. Evidemment, cette situation n’est pas sans conséquence pour l’ONATEL qui enregistre malheureusement des pertes. Le chef de département de contrôle général de la compagnie, Frédéric Zougmoré, explique : «Les clés que nous commercialisons font l’objet d’un paiement de redevance de façon mensuelle si l’abonné suit les voies normales. En 2012, nous avons constaté ce genre de trafic, et nous avons procédé à un rapprochement. Il est ressorti de ce rapprochement que plus de 6 000 clés étaient non facturées. Ces clés sont restées aux mains des propriétaires mais nous les avons résiliées. Ce système utilisé par les malfaiteurs permet de faire le craquage afin de remettre la clé en marche mais non sans la complicité d’un de nos agents. Il y a plusieurs clés, mais ici il s’agit de la ‘’e video’’ qui a une redevance de 41 000 F par mois ; mais, une fois que la clé contrefaite est acquise, l’usager l’utilise sans se soucier des frais mensuels». Pour l’instant, l’enquête suit son cours et les forces de l’ordre appellent toute la population à la prudence.
Nicole Ouédraogo (Stagiaire