Le mouvement activiste, Le Balai citoyen, membre influent des Organisations de la société (OSC) du Burkina Faso, exige l’arrestation et la condamnation de l’ex-président Blaise Compaoré et son dernier Premier ministre Luc Adolphe Tiao, pour les crimes commis lors de l’insurrection populaire de fin octobre dernier.
Lors d'une conférence de presse donnée mardi à Ouagadougou. la coordination nationale du Le Balai citoyen s'est d'abord réjouie du fait que ‘' la patrie ait rendu hommage à ses dignes fils et filles tombés sous les balles meurtrières du régime Compaoré''.
Selon le porte-parole de Le Balai citoyen, Serge Bambara allias Smockey, en plus de l'hommage rendu aux martyrs, le 30 mai dernier, ce que le mouvement attend et exige, c'est que justice soit rendue, ‘'dans le plus bref délai'', aux victimes de l'insurrection populaire.
‘'En effet, d'une part, les auteurs, co-auteurs et complices de ces assassinats continuent de circuler en toute impunité. D'autre part, à ce jour, les familles n'ont reçu aucune indemnisation, ne serait-ce qu'à titre de provision'', a déploré Smockey, avant de marteler que ‘'nous ne pouvons accepter cela''.
Le mouvement appelle les autorités judiciaires à engager ‘'des procédures sérieuses contre les responsables et les exécutants de ces meurtres que sont, notamment Blaise Compaoré et Luc Adolphe Tiao (dernier premier ministre de Blaise Compaoré, ndlr)''.
Le Balai citoyen a invité les Burkinabè à rester vigilants et mobilisés pour que justice soit rendue aux martyrs conformément aux engagements du président de la Transition, estimant que la justice est la condition sine qua non pour toute réconciliation.
Le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso, ayant occasionné la fuite de Blaise Compaoré, a fait une trentaine de morts et plus de 600 blessés dont la plupart l'ont été par balles.
Depuis ces évènements, des Organisations de la société civile (OSC) dont le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) ont émis le souhait de voir l'arrestation de Blaise Compaoré et certains de ses anciens collaborateurs.
Certaines OSC ont également souhaité la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), accusé à tort ou à raison d'être à l'origine des tueries lors de l'insurrection.
ALK/cat/APA