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Mali: la France se porte garante du respect de l’accord de paix
Publié le mercredi 24 juin 2015  |  Le Quotidien
Jean-Yves
© AFP par DR
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense




La France a promis lundi de peser de tout son poids pour le succès de l’accord de paix au Mali, qui reste suspendu au bon vouloir d’acteurs séparés par des décennies d’antagonisme, deux ans après avoir mis fin au règne jihadiste sur le nord du pays. Deux jours seulement après la signature par la rébellion à dominante touareg du Nord de l’accord de paix avec le pouvoir central, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait le voyage pour montrer la détermination de la France à en garantir l’application. « Aujourd’hui, la perspective d’une unité retrouvée, et retrouvée de manière pacifique, s’ouvre devant nous. C’est une grande fierté pour la France que d’avoir participé au retour à l’unité d’un pays ami », a-t-il déclaré devant les forces françaises stationnées à Gao (nord) avant de rencontrer le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako. Les succès enregistrés contre les jihadistes et pour la paix « ne doivent cependant pas nous faire baisser la garde. L’effort que nous portons auprès de nos partenaires doit se poursuivre », a ajouté Jean-Yves Le Drian. Avec 1.350 soldats déployés au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane (sur un total de 3.000), qui opère sur cinq pays du Sahel, la France constitue le fer de lance de la lutte contre les groupes jihadistes. Elle veillera aussi au respect du volet politique de l’accord, qui prévoit à la fois une décentralisation au profit du Nord et la démobilisation des groupes rebelles qui intègreront en partie l’armée malienne. « Il faut pousser politiquement pour la mise en oeuvre de l’accord, ne pas lâcher », relève-t-on dans l’entourage du ministre. Le pouvoir central, basé dans le Sud est historiquement très attaché à la centralisation face aux revendications autonomistes, voire séparatistes, des minorités, notamment touareg, du Nord. L’accord vise à « parvenir à une solution juste et durable à un conflit qui perdure depuis 1963″, a rappelé samedi au nom de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion) Mahamadou Djeri Maïga, juste avant la signature. « Nous n’avons pas pris les armes par préoccupation capricieuse », a-t-il affirmé, « nous les avons prises parce que excédés dans tous les domaines de notre existence ».

« Redonner de l’assurance » à l’ONU

Les mouvements rebelles vont établir des listes de combattants qui seront cantonnés dans des camps et seront ensuite démobilisés puis intégrés, en partie, dans les forces armées. Les groupes pro-gouvernementaux vont aussi devoir rentrer dans le rang, notamment le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), qui « doit clarifier sa nature: dans les forces armées maliennes, ou à l’extérieur », précise-t-on dans l’entourage du ministre.
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