Le président de l’Université Ouaga 2, Stanislas Ouaro, a animé un point de presse, le mardi 23 juin 2015, à Ouagadougou. Face à la presse, il a expliqué les raisons pour lesquelles, l’épreuve de mathématiques générales de la série G2 sera reprise sur toute l’étendue du territoire national.
Plusieurs candidats susceptibles d’avoir détenu par devers eux, tout ou partie du sujet de mathématiques du Baccalauréat série G2 de la session de 2015, ont été interpelés. Des aveux de certains candidats, ils ont reconnu avoir eu en leur possession le sujet de mathématiques générales, la veille de la composition (ndlr : le vendredi 19 juin dernier), a affirmé le président de l’Université Ouaga 2, Stanislas Ouaro, lors d’un point de presse, le 23 juin dernier. «C’est dans l’après-midi du samedi 20 juin, lors de la composition de l’épreuve de mathématiques générales, qu’un surveillant a saisi un candidat qui avait par devers lui (caché dans un blouson) un corrigé entier du deuxième exercice du sujet : problème noté sur 12 points», a-t-il expliqué. D’autres investigations a-t-il dit, ont permis de constater que bon nombre de candidats avaient eu connaissance du sujet avant la composition, mais n’ayant pas le corrigé se sont mis en groupe pour procéder à sa correction avant le jour de la composition. Mais en attendant, la conclusion des investigations des services de sécurité, la reprise de ladite épreuve aura lieu ce jour 24 juin, sur toute l’étendue du territoire afin de garantir la crédibilité de cet examen. Cette initiative selon, M. Ouaro vise à donner, la même chance de réussite aux 8766 candidats répartis dans 39 jurys. Quel est le nom du centre, où le premier fraudeur a été pris en flagrant délit? Quel est son identité? Combien de candidats et acteurs impliqués dans l’organisation de cet examen ont été interpelés à ce jour ? Comment, ont-ils pu obtenir ces épreuves ? Le Pr Stanislas Ouaro a botté toutes ces préoccupations en touche. Pour les besoins de l’enquête, a-t-il soutenu, il est préférable de ne pas dévoiler certaines informations qui pourraient porter atteinte à la bonne marche de l’enquête qui vise à interpeller d’éventuelles personnes impliquées dans cette fraude. « Il ne s’agit pas là, d’une tentative de fraude banale mais une suspicion de fuite éventuelle de tout ou partie d’un sujet du Baccalauréat », a déploré le Pr Ouaro. Par ailleurs, il a avoué que d’autres cas de fraude ont également été observés, lors des épreuves du Baccalauréat. A titre d’exemple, il a fait savoir que le lundi 22 juin 2015, un candidat au Baccalauréat série D a été aussi épinglé. Ce dernier scannait les sujets avec son téléphone portable, l’envoyait ensuite à quelqu’un par mail qui se chargeait de traiter les épreuves. A son tour, son complice scannait les corrigés pour les renvoyés par mail à l’élève fraudeur. «Le candidat fraudeur a été aussi saisi. Les investigations se poursuivent pour arrêter son complice », a signifié le président de l’Université Ouaga 2. Face à ces situations, il a encouragé et inviter tous les acteurs impliqués dans l’organisation de cet examen à plus de vigilance afin de contrecarrer tous les individus mal intentionnés.
Abdel Aziz NABALOUM
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