Le Président de la Transition, Président du Faso, S.E.M. Michel KAFANDO, s’est rendu dans l’après-midi du vendredi 19 juin 2015 sur le site des Ruines de Loropéni.
Le Président du Faso a, en marge des travaux des Assises nationales de la jeunesse, visité les Ruines de Loropéni, située à une cinquantaine de kilomètres de Gaoua, capitale de la région du Sud-Ouest.
« Au titre de la convention concernant la protection du patrimoine mondial, les Ruines de Loropéni du Burkina Faso figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO… », pouvait-on lire sur des tableaux de renseignement pour indiquer l’inscription de ces ruines en 2009 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Pour la reconnaissance de ce site, une offensive diplomatique avait été déployée et le chef de l’Etat, en sa qualité d’Ambassadeur du Burkina Faso à l’ONU à l’époque y avait contribué et il se réjouit aujourd’hui des résultats. « Tout le monde défend ce site, nous aussi on l’a fait à notre niveau mais on était loin de découvrir cette réalité qu’on a découverte aujourd’hui. C’est bien que ça soit localisé au Burkina Faso », a confié le Président du Faso.
La visite des ruines était guidée par le Docteur Lassina SIMPORE, Directeur du patrimoine inscrit. Il dira donc que le site occupe un espace de 278 hectares constitué de savane arborée et arbustive. Les ruines sont constituées d’une muraille en forme de quadrilatère de 100 mètres de côté.
Construits il y a environ 100 ans, les murs ont une hauteur de 5 mètres et demi et sont profonds d’un mètre et demi avec une épaisseur de 4 mètres et demi à la base et d’un mètre et demi au sommet.
La question légitime que toute personne peut se poser est de savoir à quelle fin ce semblant de forteresse a été construit ?
« C’est vraiment quelque chose d’énigmatique. On se pose toutes les questions. Mais on ne peut pas y répondre parce que ce ne sont que des suppositions. Cela accroit davantage l’intérêt de ce site. Son côté énigmatique », dira le Président du Faso
Au point actuel des recherches sur le site, aucune hypothèse n’est à exclure. Mais comment a-t-on pu rendre effectif un tel projet pharaonique quand on s’imagine les équipements rudimentaires de son époque ? Qu’a-t-on pu utiliser pour le concassage des cailloux et pour les faire monter jusqu’à une telle hauteur ?
Pour le Directeur du patrimoine inscrit, certainement qu’il s’agit de l’œuvre d’un peuple servile au service d’un roi. « Très vraisemblablement », soutient le Chef de l’Etat.
L’intérêt de telles ruines selon le Docteur SIMPORE est qu’elles permettent de démontrer que le peuple noir a du génie et est capable d’invention contrairement aux idées préconçues qui soutiennent qu’il n’est pas suffisamment rentré dans l’histoire. En effet, la présence d’êtres humains sur les ruines remonterait au XIe siècle et les ruines elles-mêmes probablement construites au IVe siècle, donc bien avant l’entrée d’autres civilisations en Afrique, soutient le Docteur SIMPORE.
Mais les ruines de nos jours font face à d’énormes menaces à cause principalement des arbres qui poussent çà et là tout le long du mur et dont les racines provoquent les fissures et le décollement des ruines. « Il faut que nous fassions un effort pour contribuer à la préservation du site. Il faut que le gouvernement fasse un effort dans ce sens. De façon générale, je crois que tout le monde doit comprendre que c’est un site qu’il faut protéger et préserver comme étant une richesse non seulement du Burkina mais aussi du monde entier », a confié S.E.M. Michel KAFANDO aux termes de cette visite.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso