Le Royaume-Uni a fini d’élaborer une nouvelle loi sur l'immigration qui, si elle est adoptée, pourrait, selon les observateurs, se traduire par l’expulsion vers leur pays d’origine de plus de 30.000 migrants travailleurs africains de la santé et d'autres actifs à l'extérieur de l'UE.
Le British Royal College of Nursing (RCN) a affirmé lundi que la nouvelle loi sur la migration qui devrait entrer en vigueur en 2016, stipule que ‘'les migrants doivent gagner au moins 35 000 livres par an pour être autorisés à travailler dans le pays européen''.
Le syndicat des infirmiers du Royaume-Uni a mis en garde contre cette loi, au motif qu'elle pourrait provoquer un exode massif de la National Health Service (NHS) de la Grande Bretagne, de millions de livres et compromettre la sécurité des patients.
Les directeurs généraux des établissements de santé ont exprimé leur crainte, mettant également en garde que: « cette loi va toucher jusqu'à 3365 infirmières et laisser le service de la santé avec rien à couvrir les plus de 20 millions de livres dépensées pour leur recrutement, alors que le ministère de la Défense du Royaume-Uni insiste sur le fait que « la crise des migrants doit être abordée au niveau de ses racines africaines''.
''Notre budget d'aide à l'étranger doit être utilisé pour stabiliser les pays natal des réfugiés'', a indiqué le Secrétaire à la Défense, Michael Fallon.
Cependant, la nouvelle loi soulève un grand débat et des spécialistes font valoir que ‘'si la pression de la main-d'œuvre influence le taux de recrutement international d'ici 2020, le nombre de personnes touchées pourrait être écrasant, coûtant plus de 178 500 000 de livres pour le recrutement''.
Le directeur général du RCN, le Dr Peter Carter a déclaré que cette loi ‘'menace de provoquer le chaos'' dans le NHS, ajoutant qu'au moment où ‘'la demande est croissante, le Royaume-Uni rend plus difficile l'embauche du personnel expatrié''.
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