Le scénario est le même : un groupe de personnes lancent un appel à une personnalité politique, la suppliant de prendre une décision. Les messages de soutien se multiplient ensuite. Et puis, l’illustre homme répond à l’appel du peuple. Est-ce la même démarche qui est mise en scène pour la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO ? En tout cas les auteurs de cette déclaration le considèrent comme celui-là qu’il faut à la tête de l’Etat. D’où une initiative pour qu’il prenne le départ de la présidentielle vers Kosyam le 11 octobre 2015.
Cette initiative a pour objet d'appeler à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo pour la prochaine élection présidentielle au Burkina Faso.
Elle est animée par des hommes et femmes d'obédiences politiques diverses, qui souhaitent voir notre pays sortir, par le haut, de la longue crise institutionnelle dans laquelle il est plongé depuis 2014.
Cette crise politique est née des graves dissensions créées par le projet de modification du régime constitutionnel de limitation du nombre des mandats présidentiels. Mais ses causes sont plus profondes. L'insurrection populaire qui a conduit à la chute du régime du Président Blaise Compaoré, au-delà des manœuvres de récupération des appareils politiques, exprime l'intense aspiration du peuple burkinabè et, singulièrement de sa jeunesse, à un renouvellement des équipes et des pratiques de la gouvernance du pays.
Pour autant, cette volonté de rupture ne doit pas conduire à faire table rase d'un passé auquel ont participé, à des degrés divers, les principaux protagonistes de l'actualité politique nationale. Elle ne doit pas conduire à jeter les acquis indéniables du régime précédent dans les domaines du progrès économique, de l'avancée démocratique, de la recherche de la stabilité et de la paix dans la sous-région ouest-africaine.
Le défi que nous, citoyens burkinabè, devons relever aujourd'hui est triple:
- répondre à l'aspiration légitime au changement de gouvernance, qui a été exprimée par le peuple burkinabè ;
- mettre en œuvre un nouveau programme de développement global qui, prenant appui sur les acquis des régimes antérieurs, permettra à notre pays, avec une gestion vertueuse, compétente et pragmatique, de réaliser durant les prochaines années une amélioration tangible et durable des conditions de vie de la population ;
- réconcilier les Burkinabè avec eux-mêmes dans le plein exercice des libertés démocratiques et dans le respect des diversités multiples qui scelle notre unité nationale.
Cette triple ambition doit s'incarner, de façon crédible, dans la personne que les Burkinabè choisiront pour assumer la fonction de Président du Faso en octobre prochain.
Nous invitons notre compatriote Kadré Désiré Ouédraogo à s'investir dans cette mission, parce que nous pensons qu'il est aujourd'hui, au Burkina, l'homme le mieux à même de relever les défis majeurs qui se présentent à notre pays.
En disant cela, nous ne minimisons aucun des candidats qui envisagent de solliciter le suffrage du peuple burkinabè à la prochaine élection présidentielle. C'est, de la part de chacune et de chacun d'entre eux, un acte patriotique de vouloir mettre ses talents, son expérience et son énergie au service de la nation. Toutefois, dans la phase critique que traverse actuellement notre pays, le prochain Président du Faso ne doit pas être choisi par défaut. Il doit être celui dans lequel les Burkinabè choisiront d'investir leur confiance en l'avenir, avec espoir et enthousiasme, parce que ce choix leur sera dicté par la raison.Nous en appelons à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo pour des raisons objectives.
Notre pays a besoin d'un homme d'Etat confirmé et intègre.
Autant qu'il est possible, la personne qui est appelée à assumer la plus haute responsabilité de l'Etat burkinabè doit avoir la stature d'un homme ou d'une femme d'Etat. C'est une notion complexe, qui inclut l'expérience personnelle des hautes fonctions de l'Etat, la connaissance des problématiques majeures de la vie politique nationale et internationale, une vision de ce que doit être le devenir de la Nation dans un futur proche, au-delà des questions politiciennes du moment. De ce point de vue, il est de notoriété publique que Kadré Désiré Ouédraogo s'est acquitté, six années durant, des fonctions de Premier ministre du Burkina Faso d'une façon qui est jugée satisfaisante par l'opinion nationale, qui garde de lui le souvenir d'un chef de gouvernement sérieux, compétent, travailleur et intègre. Sa probité n'a jamais été mise en cause et il n'est nullement impliqué dans les péripéties du projet controversé de révision constitutionnelle, qui ont conduit à l'effondrement du régime précédent.
Notre pays a besoin d'un gestionnaire du développement avisé et pragmatique.
Pour un pays en développement comme le nôtre et dans l'environnement actuel d'une économie mondialisée, il est nécessaire que le plus haut responsable de l'Etat ait une connaissance avérée des enjeux économiques nationaux, régionaux et mondiaux. Par sa formation, comme par son expérience professionnelle, Kadré Désiré Ouédraogo s'est forgé la réputation d'un fin et solide connaisseur des rouages de l'économie, tant au niveau national que mondial : diplômé de la prestigieuse grande école HEC Paris, économiste, secrétaire exécutif adjoint de la CEDEAO, vice-gouverneur de la BCEAO, Premier ministre, ambassadeur auprès de l'Union européenne, président de la Commission de la CEDEAO. Certes, il ne suffit pas d'être un économiste compétent pour être un bon chef d'Etat. Mais Kadré Désiré Ouédraogo a aussi appris à se confronter sur le terrain aux dures réalités de la conduite de l'action gouvernementale.
Notre pays a besoin d'un homme maîtrisant les enjeux de l'intégration et de la mondialisation.
Dans un contexte où l'intégration régionale est l'un des paramètres essentiels du développement économique, de la sécurité et de la stabilité des nations ouest-africaines, il est évident que notre pays ne pourrait que tirer avantage de l'expérience personnelle acquise par Kadré Désiré Ouédraogo dans les fonctions éminentes qu'il a exercées dans plusieurs institutions de coopération internationales : BCEAO, CEDEAO, gestion des relations des pays africains avec l'Union européenne. Le respect unanime qui lui est témoigné dans ces différents cercles internationaux sera un atout décisif pour permettre au Burkina Faso de tirer le meilleur profit de sa participation à une coopération dynamique avec les pays voisins et le reste du monde.
Notre pays a besoin d'un homme d'ouverture et de rassemblement.
La fonction présidentielle exige aussi - et peut-être surtout- des qualités humaines, personnelles. Kadré Désiré Ouédraogo est perçu, à juste titre, comme un homme affable, courtois et pondéré. Cette réserve, qui est inhérente autant à sa personnalité qu'à son éducation, dissimule une fermeté de caractère, qui ne laisse place à aucun doute sur l'autorité dont il fera preuve s'il est élu à la tête de l'Etat.
Nous sommes convaincus que ces qualités personnelles, alliées à un sens politique éprouvé, feront de lui l'homme du rassemblement, du dialogue et de la réconciliation, dont le Burkina a besoin pour résorber les fractures sociales et politiques qui ont miné la cohésion nationale au cours des derniers mois. Après le temps des querelles, des divisions et des ostracismes, notre pays a grand besoin, non pas d'un homme providentiel, qui porterait sur ses seules épaules le destin de la nation, mais d'un homme d'ouverture et de rassemblement, respecté sur la scène nationale et internationale, capable de réunir les forces des Burkinabè pour bâtir avec eux un avenir de progrès et d'espérance.
Voilà les raisons pour lesquelles nous invitons nos compatriotes à se joindre à l'initiative nationale que nous lançons pour appeler à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo pour l'élection présidentielle de 2015.
Le Comité de soutien pour la candidature de KDO
à l'élection présidentielle au Burkina Faso