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Burkina : Deux fabricants d’aliments impropres à la consommation aux arrêts et leurs produits saisis
Publié le samedi 20 juin 2015  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le commissaire de police, Commandant de la Brigade anti-criminalité du Burkina (BAC), Patrice Yéyé lors du point de presse




Ouagadougou - La Brigade anti-criminalité (BAC) a présenté jeudi, à la presse, des produits alimentaires impropres à la consommation saisis, ainsi que leurs fabricants Salif Sinaré et Pierre Nabonswendé Béyi, mis aux arrêts, rapportent les médias burkinabè.

Selon le commissaire de police Natacha Zoungrana, cité par le quotidien Sidwaya, le premier exerçait ce métier depuis 1994, tandis que le second pratique cette sale besogne depuis trois ans.

Sur le site de fabrication de Pierre Nabonswendé Béyi situé à Gampèla à la sortie de Ouagadougou sur la nationale 4, ce sont plus de 1 000 cartons de vinaigre, 200 bidons d’eau de javel de marque LACROIX et une importante quantité de bidons et de cartons vides destinés au conditionnement de ces produits qui ont été saisis, a fait savoir le commandant de la BAC, Abdoulaye Bélem.

Il a aussi expliqué que sur le site de fabrication de Salif Sinaré situé au quartier Tampouy, ce sont 5 fûts d’acide acétique périmé, 361 cartons d’eau de javel et de vinaigre, 24 bidons vides qui ont été saisis.

Selon toujours le commandant de la BAC, Abdoulaye Bélem, les faussaires procédaient en un mélange manuel du chlore, de la soude caustique, du colorant, du carbonate et de l’eau dans un fut pour obtenir 12 heures après de l’eau de javel prête à être servie aux clients.

« Le vinaigre quant à lui est obtenu à l’issue du mélange de l’eau, de l’acide acétique et d’un colorant et le produit est consommable immédiatement », a-t-il également expliqué.

Selon toujours le commandant de la BAC, Abdoulaye Bélem, c’est un tricycle transportant des cartons de produits alimentaires d’origine douteuse, intercepté par une équipe de patrouille de sa section dans la matinée du mercredi 17 juin 2015, qui les a permis de découvrir les sites des faussaires.

Le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest est devenu ces derniers temps une plaque tournante de la contrefaçon et de la fraude.

Le 10 juin dernier, la gendarmerie avait mis la main à Ouagadougou sur des individus qui se livraient à la falsification des dates de 1 000 bidons d’eau minérale et de 1 392 bouteilles de jus d’ananas périmés.

En fin mars, la Gendarmerie nationale a démantelé, dans la banlieue ouagalaise, une unité de production illicite d’huile de qualité douteuse, où 770 bidons de 20 litres d’huile, 14 barriques de 200 litres, des sacs de soude caustique et d’acide citrique avaient été découverts.

En mi-février, un contrôle inopiné de la Police dans un entrepôt dans une autre banlieue de la capitale, avait permis de découvrir près de 13.000 tonnes de soda périmé. Des machines utilisées pour changer les dates de péremption des produits alimentaires avaient aussi été saisies.

Agence d’Information du Burkina

mlc/wis/ndt
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