L’ancien Directeur général (DG) des douanes du Burkina Faso, Ousmane Guiro, accusé de "corruption passive, d’enrichissement illicite et violation de la réglementation des changes", a plaidé, ce jeudi matin, non coupable devant la Chambre criminelle à Ouagadougou.
L'ancien patron des douanes burkinabè qui était ce jeudi à sa première comparution lors des Assises criminelles, a dit ne pas reconnaître les faits qui lui sont reprochés.
"Je n'ai jamais demandé un centime à quelqu'un pour service rendu", s'est-il défendu avant d'indiquer que les 1 milliard 906 millions trouvés dans des coffres lui appartenant, sont issus de ‘'dons et de revenus légaux''.
A entendre Ousmane Guiro, la lutte contre la corruption était l'une de ses priorités. "Depuis 1983, je gardais des sous (…). J'ai préféré garder mon argent à la maison au lieu de la banque, par précaution (…) Je ne fais pas trop confiance au secret bancaire, surtout que je suis douanier", a-t-il affirmé à la barre.
Et de poursuivre "Je jure que si je fais mon travail, je le fais en toute honnêteté… Je jure que je n'ai jamais demandé un centime à quelqu'un contre un quelconque travail que j'ai fait".
Le "Dossier Ministère public contre Guiro Ousmane" est incontestablement le plus complexe et le plus suivi des assises criminelles démarrées le 15 juin pour prendre fin le 30 juin prochain, avec 20 dossiers à juger.
Ousmane Guiro, ancien DG des douanes sous le régime de Blaise Compaoré, a été accusé, courant premier trimestre 2012, de corruption passive, d'enrichissement illicite et violation à la réglementation des changes et recel.
Ces accusations ont été portées contre lui à la suite de la découverte chez l'un de ses proches, d'un coffre contenant plus de 2 milliards de francs CFA et lui appartenant.
Le Premier ministre de l'époque, Luc Adolphe Tiao, avait estimé qu'il s'agissait d'une faute "suffisamment grave" avant d'annoncer que le mis en cause allait être jugé et condamné, conformément à la loi.
Arrêté, puis déféré à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), Ousmane Guiro avait été libéré par la suite pour "raison de santé".
ALK/od/APA