Dans la matinée du mardi 16 juin 2015 une délégation du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) conduite par son président, Eddie Komboïgo a été reçue en audience par l’ambassadeur de France au Burkina Faso. Dans la soirée, le président du CDP a reçu une délégation de l’Institut d’étude et sécurité (IES) conduite par son chercheur principal en prévention des conflits et analyses des risques, William Assanvo.
Dans le cadre de sa tournée après l’élection du bureau politique national, le président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a été reçu en audience par l’ambassadeur de France au Burkina. L’échange entre les deux entités ont porté « sur des questions d’actualités qui concernent les élections futures », explique Eddie Komboïgo à sa sortie d’audience. L’actualité électorale qui créé de distance entre les différentes factions de la vie politique nationale, c’est l’adoption du nouveau code électoral. Eddie Komboïgo assure en avoir discuté avec l’ambassadeur. « Nous avons parlé du code électoral et nous avons souhaité que l’ambassadeur de France pèse de tout son poids pour nous mettre en dialogue avec les acteurs politiques et les OSC afin que nous aboutissions à une élection inclusive », confie le président du CDP. Les responsables du parti en ont profité pour « présenter notre bureau que nous avons mis en place», précise Eddie Komboïgo. L’envie de l’ambassadeur rapporté par le président du parti « est que le Burkina Faso continue de préserver la paix ». Une envie partagée par le président qui dit avoir placé son « mandat sous le signe du dialogue, de l’apaisement et de la pondération ». Par ailleurs, l’ambassadeur a prodigué des conseils à l’équipe et a « félicité le parti pour avoir rajeuni le bureau et il espère pour nous que nous aurons les candidats nécessaires qui nous mènerons à la victoire », indique le président du CDP visiblement satisfait.
Des recommandations
attendues
A défaut du CAR (Citoyen africain pour la renaissance) qui devrait recevoir l’équipe du CDP dans la soirée et dont le premier responsable serait hors du pays, ce sont des représentants de l’Institut d’étude et sécurité (IESS) Conduits par William Assanvo, chercheur en prévention des conflits et analyses des risques qui a été reçu au bureau du président du parti, Eddie Komboïgo. Cet institut panafricain continue sa tournée en vue de rencontrer tous les acteurs politiques. Après les tournées, ils feront des recommandations. « Nous avons rencontré l’équipe du CDP comme nous rencontrons beaucoup d’autres structures pour avoir leur lecture de la situation. L’idée c’est de mieux appréhender la situation sociopolitique et éventuellement les risques qui pourraient poser à cette période particulière du Burkina », a expliqué William Assanvo. Pour le moment, l’Institut est dans la phase de collection des informations. Donc il n’est pas à mesure de dire s’il y a des risques ou non. « Il s’agira par la suite de les traiter et il y a un rapport qui sera publié avec des recommandations pour les acteurs nationaux, internationaux, de la CEDEAO voire de l’ONU », indique-t-il. Le président du CDP « espère qu’ils (IES) iront dans notre sens, parce que ni eux, ni nous-mêmes souhaitons que le Burkina aille dans la période électorale avec des conflits pré- électoraux ou des conflits post–électoraux ». Pour lui, il y a lieu que « l’on puisse dialoguer, se conseiller mutuellement, afin d’arriver à des consensus qui arrangent l’ensemble des acteurs du monde politique au Burkina Faso ». Pour l’instant, les acteurs doivent donner le meilleur d’eux-mêmes pour que les choses avancent de manière pacifique « afin que nous puissions arriver à des élections libres, transparentes, claires, libres et inclusives », selon le vœu de Eddie Komboïgo 1