Au Burkina Faso, les musulmans préparent le mois du ramadan dans un contexte très particulier. Depuis l'insurrection populaire et la chute de Blaise Compaoré, le pouvoir d'achat des populations semble se dégrader de plus en plus. Pour les commerçants, les affaires tournent au ralenti et les populations dénoncent déjà les prix de certaines denrées alimentaires utiles pour le mois du ramadan. Un mois qui pourrait être difficile pour de nombreuses familles.
Autour de la mosquée centrale de Ouagadougou, les commerçants sont assis devant leurs boutiques bien achalandées. Seuls les clients se font rares à quelques heures du début du jeûne du ramadan : « Il n’y a plus d’argent depuis que Blaise est parti. On dirait que les gens ne veulent plus sortir leur argent. Je ne sais pas si c’est la transition qui a "condamné" l’argent », témoigne un commerçant.
A ses côtés, les autres vendeurs confirment : « Il y a des marchandises, mais les gens ne les paient pas. Il n’y a que le sucre qui se vend. Au moment de Blaise, ce n’était pas comme ça. C’était un peu dur, mais il y avait plus de ressources pour nous ».
... suite de l'article sur RFI