Le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) a présenté à la presse, hier mardi 19 mars 2013, son nouveau certificat de visite technique. Selon le directeur de cette structure, Kanvaly Bamba, les innovations apportées à ce document visent à mieux le sécuriser, question de lutter contre les nombreuses falsifications constatées sur le terrain.
L’on se souvient encore que l’an dernier, 2 réseaux de falsificateurs de documents liés au contrôle automobile avaient été démantelés par les autorités burkinabè. Toute chose qui a fortement interpelé le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), si bien qu’il s’est mis au travail pour lutter contre cette fraude. Aujourd’hui, le résultat est bel et bien là. Désormais, les 4 certificats de différentes couleurs que le CCVA délivrait aux usagers ont été réduits à un seul d’une seule et unique couleur. C’est ce document qui a été présenté hier à la presse. En termes de caractéristiques, le tout nouveau certificat de visite technique dont le tout premier a été délivré en décembre 2012 est de couleur blanche. Au départ, le rapport d’inspection portant certaines informations ainsi que les défaillances constatées sur le véhicule soumis au contrôle lors de la visite est rattaché au certificat lui-même. Lorsque le véhicule réussit sa visite, le certificat est détaché et remis à l’usager. Dans le cas contraire c’est plutôt le rapport d’inspection qui lui est remis, question de lui permettre d’aller réparer les différentes pannes signalées par le contrôleur. Pour le directeur général du CCVA, Kanvaly Bamba cela traduit le fait que la délivrance de ce document soit subordonnée à une série d’opérations et de vérifications informatiques. En effet, il confirme que le processus de délivrance est plus sécurisé et aussi le certificat n’est imprimé qu’en fin de processus. La plupart des opérations manuelles (perforations, dateurs…) ont été supprimées. Ce nouveau certificat remplace l’ancien qui était composé de 16 catégories et est conforme aux recommandations de l’UEMOA. Toutes ces procédures écartent, toujours selon Kanvaly Bamba, tout risque de fraude. En termes de coût, il a été précis. « Le montant exigé à l’usager pour la visite technique n’a pas changé », a-t-il précisé. En dehors de la mise en circulation de ce nouveau certificat de visite technique, le premier responsable a indexé d’autres innovations. Face à la croissance du parc automobile du Burkina, le CCVA a décidé à son tour d’augmenter sa capacité d’accueil depuis 2012. Cela dans un souci de rapprocher le contrôle technique des usagers mais aussi de réduire le temps d’attente dans les stations. Ainsi donc, à partir du mois prochain (avril 2013), un nouvel hangar de contrôle va ouvrir ses portes à Ouagadougou. L’effectif des contrôleurs a augmenté. Car l’an dernier il y a eu 11 recrutements et cette année 9 nouveaux contrôleurs ont encore intégré le CCVA. Un hangar de diagnostic sera construit à Bobo-Dioulasso, et le contrôle technique sera assuré de façon permanente dans plusieurs provinces. Après Tenkodogo en août 2012 et Koudougou en décembre 2012, ce sera au tour de Ouahigouya de procéder à des contrôles en avril prochain. Le CCVA a aussi instauré le contrôle sur rendez-vous. Une technique qui devrait permettre à l’usager lui-même de venir au contrôle et de s’enquérir de toutes les défaillances de son véhicule plutôt que de le confier à une autre personne.
Le CCVA a été créé en 1986 et a en charge d’effectuer le contrôle technique des véhicules automobiles sur l’ensemble du territoire national burkinabè. C’est une structure qui lutte aussi contre l’insécurité et les violences routières .