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Commission de la réconciliation nationale et des réformes
Publié le mercredi 17 juin 2015  |  Sidwaya
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : la commission expose ses missions
Samedi 21 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses missions. Photo : Mgr Paul Ouédraogo, président de la CRNR




La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) tient, les 16 et 17 juin 2015, à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les crimes, les injustices et les inégalités sociales au Burkina Faso. Sous la responsabilité de la sous-commission Vérité, justice et réconciliation, cette rencontre vise à faire un diagnostic exhaustif des crimes et iniquités, et à proposer des mécanismes de règlement pacifique des torts.


La recherche de la paix va de pair avec la réconciliation, cohésion et la résolution des torts. C'est dans cette logique que la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) s'est inscrite en organisant, les 16 et 17 juin 2015 à Ouagadougou, une rencontre de réflexion autour du thème: "Crimes, injustices et inégalités sociales au Burkina Faso: causes, solutions et perspectives". Cet atelier piloté par l'une des cinq sous-commissions de la CRNR à savoir, celle de la vérité, justice et réconciliation entend refermer ses portes après avoir fait des propositions concrètes pour un Burkina réconcilié. Les recommandations attendues se résument en l'adoption des mécanismes de pardon et de réconciliation ainsi que des modalités de leur mise en œuvre. Plusieurs communications et panels portant sur l'état des lieux des crimes, les injustices et les inégalités sociales, leurs causes et les perspectives vont meubler les travaux des deux jours. Aussi, les 130 participants issus de diverses couches socioprofessionnelles auront à échanger sur la gouvernance démocratique et les mécanismes de réconciliation chez des groupes ethniques comme les Moosé (communication assurée par Me Frédéric Titinga Pacéré), les Bobos (Bruno Sanou) et les Peulhs (Boubacar Ly). Pour le président de la CRNR, Mgr Paul Ouédraogo, l'atelier va permettre de faire un diagnostic exhaustif des abus afin de réparer les torts.

Du rôle de la volonté
politique

Il a salué le gouvernement de la Transition pour avoir mis en place une structure devant travailler à trouver des voies et moyens pour restaurer et renforcer la cohésion sociale et l'unité nationale mises à rude épreuve. Cependant, le président de la CRNR a précisé que la crise sociopolitique consécutive à l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, a donné naissance à une commission de réconciliation par le collège de sages. Mais, faute de volonté politique, cette commission a été étouffée et n'a pu traiter que quelques dossiers de crimes de sang (identification de tombes, reconstitution de carrières professionnelles, etc.). Mgr Ouédraogo a donc souligné que depuis la mise en place de la CRNR, elle a procédé à la collecte de données et des documents. Elle a effectué des entretiens et auditions auprès des personnes-ressources et des personnes victimes, puis des sorties sur le terrain en vue de s’entretenir avec les notabilités coutumières et religieuses. Enfin, pour lui, il est essentiel que les liens brisés entre les Burkinabè soient rétablis. "Il y a eu de l'accalmie. La mauvaise gouvernance avait pris le dessus avec pour conséquence, une désagrégation et un pourrissement progressif de la vie sociopolitique et économique". Le religieux ajoute par ailleurs que les mensonges, les crimes, les injustices sociales, les inégalités, l'incivisme et l'impunité avaient fini par marquer de leur sceau, les réalités quotidiennes des populations meurtries. Face à une telle routine, les remèdes proposés par le collège de sages et les autres structures de réconciliation qui fondaient l'espoir du peuple ont tourné à la déception et au cauchemar, faute de volonté politique. Et les populations ont vite déchanté. C'est pourquoi Mgr a encouragé les participants à dessiner les sillons qui vont permettre aux populations de recouvrer la cohésion, la solidarité et la fraternité dans les temps à venir. Pour le gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda, président de la cérémonie d'ouverture des travaux, le moment est venu d'écrire une nouvelle page de l'histoire du pays.

Wanlé Gérard COULIBALY
Saturnine AMEGANVI
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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