L’Union européenne en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire organise du 15 au 18 juin 2015 à Ouagadougou, un séminaire régional sur la gestion de l’hygiène alimentaire.
Les exportations ouest-africaines vers l’Europe ont augmenté de 280% au cours de ces dix dernières années et la valeur des transactions entre les deux parties avoisinait 750 milliards de francs CFA en 2013. Malheureusement, 20% du volume des produits échangés sont jugés non conforme aux règlementations communautaires en matière d’hygiène, notamment, celles spécifiques de l’Union européenne (UE). Toute chose qui engendre des conséquences très dommageables et incalculables sur les économies nationales et les revenus des professionnels. C’est ainsi que l’UE en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire (MARHASA) organise du 15 au 18 juin 2015, une rencontre, pour permettre aux participants venus des seize pays de la sous-région, mais aussi d’autres institutions sous-régionale et internationale, d’approfondir leur connaissance et leur compréhension du «référentiel d’harmonisation de la gestion de l’hygiène alimentaire en Afrique» et de son guide d’application, avec pour fil rouge, la question des aflatoxines. Pour le chef de la coopération de l’UE, Thierry Barbé, cette rencontre vise, entre autres, à partager les idées sur la meilleure façon d’améliorer la reconnaissance mutuelle des éditions entre autorités compétente en Afrique de l’Ouest, à faciliter l’adoption d’une compréhension d’une méthodologie de l’inspection sur l’hygiène à partager par tous… Il a expliqué que les pays ouest-africains ne disposent pas de cadre législatif légal et règlementaire pour un meilleur accès des produits agricoles aux marchés européens qui compte selon lui, 28 Etats et plus de 500 millions de consommateurs. Et c’est pourquoi, suggère-t-il, que des mesures complémentaires soient prises pour renforcer la capacité et la qualité de l’offre afin que les pays puissent bénéficier de l’ouverture totale des marchés sans droit de douane ni quota de l’Union européenne. «La politique de l’UE est vitale pour le commerce agricole», a souligné M. Barbé.
Les bonnes pratiques, gage de qualité
Placé sous le thème : «Vers la mise en place du référentiel d’harmonisation de la gestion de l’hygiène alimentaire en Afrique : exemple des aflatoxines», cette rencontre va aboutir à une transmission du savoir et des bonnes pratiques quant à la mise en œuvre des principes Sanitaires et phytosanitaires (SPS), à l’application des bonnes pratiques d’hygiène, de fabrication, ainsi que du système d’analyse des risques et de maîtrise des points critiques, à promouvoir l’instauration d’un réseau d’experts, à établir un forum de discussions sur les normes SPS relatives aux aliments et en particulier, sur les problèmes des aflatoxines dans certaines denrées végétales, etc. le représentant du ministre de l’Agriculture, Jean Mathieu Bingbouré a noté que le projet Better training for Safer food (BTSF) est une opportunité pour les pays ouest-africains de pouvoir conquérir les marchés européens avec des produits compétitifs. En cela, il a rappelé que l’UE était un important partenaire économique et commercial pour les Etats en général et pour le Burkina en particulier.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
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