N’DJAMENA - Le bilan du double attentat suicide survenu lundi à N’Djamena, capitale du Tchad, s’est élevé à 37 morts, y compris 4 kamikazes, a annoncé le président Idriss Déby Itno dans un message télévisé diffusé mardi soir.
Le président Déby Itno a condamné avec véhémence "cet acte horrible et barbare commis par ces illuminés" et promis que "cette forfaiture ne restera pas impunie".
Il a invité ses compatriotes, toutes couches confondues, au calme et à la sérénité et surtout à redoubler de vigilance et à coopérer efficacement avec les services de sécurité afin de neutraliser toute tentative de déstabilisation de leur pays.
"Le Tchad ne se pliera jamais devant un chantage terroriste", a déclaré le président Déby Itno, qui était à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour participer au 25e sommet de l’Union africaine (UA), lors du double attentat.
Ce sont l’Ecole nationale de police et les abords du commissariat central de police, situé à quelques mètres de du palais présidentiel, qui ont été frappés, lundi, vers 09h00 du matin.
Le bilan provisoire publié lundi par le gouvernement faisait état de 27 morts, y compris les 4 terroristes, et 101 blessés.
Le gouvernement tchadien, qui a envoyé des militaires participer aux opérations contre la secte Boko Haram au Cameroun, au Nigeria et au Niger, a attribué les deux attentats suicides à ce groupe terroriste, premiers qu’ont connus N’Djamena.
Le Burkina Faso a condamé avec la plus grande fermeté ces attaques terroristes et présenté "ses condoléances les plus attristées au gouvernement, au peuple ami et frère du Tchad, ainsi qu’aux familles des victimes durement éprouvées".
"En ces moments douloureux pour le peuple tchadien, le gouvernement de la Transition du Burkina Faso réaffirme toute sa solidarité et son soutien au gouvernement et au peuple frère du Tchad, dans la lutte commune qu’ils mènent courageusement, sur divers fronts, contre le terrorisme sous toutes ses formes", indique un communiqué du gouvernement burkinabè publié mardi.