Jeûne du ramadan : Attention à la pénurie du sucre !
Plus que quelques jours et c’est le jeûne musulman.
Parmi les denrées alimentaires demandées durant cette période, le sucre vient en bonne place. En effet, pendant le Ramadan, les adeptes de la religion de Mohamet consomment beaucoup d’aliments préparés à base de sucre : galettes, bouillie, zom-koom, jus de fruit avec sucre ajouté….. si bien que chaque année en cette période, il se crée des pénuries du sucre. De ce fait intervient un renchérissement du prix de ce produit vendu de nos jours sur la place à raison de 800 f le paquet d’un kilo et 18 500 le carton de 25 paquets.
Cette année, la situation risque d’être plus préoccupante à cause de la décision prise récemment d’exiger que tout importateur, avant d’avoir l’autorisation de faire venir du sucre de l’étranger, doit d’abord justifier avoir payé le sucre local à hauteur d’un tiers de la quantité à importer.
Ce qui crée des grincements de dents chez des importateurs tels que Boukary Ouédraogo dit Tintin.
Celui-ci, dans un entretien qu’il a accordé au journal Notre Temps le 17 mai dernier, estime «qu’on ne peut pas obliger quelqu’un aujourd’hui à aller acheter quelque chose qui est cher, alors qu’il peut trouver ce qui est moins cher. Je pense que ce n’est pas normal ! ».
Donc, la menace est là, et selon les estimations révélées par notre interlocuteur, la Société sucrière nationale, la SOSUCO produit annuellement au maximum 30 mille tonnes. La consommation annuelle du Burkina étant de 200 mille tonnes par an, alors, il faut importer 170 mille tonnes de sucre pour satisfaire ce besoin. Au moment de l’entretien, les parties en présence (gouvernement-importateurs) n’étaient pas près de s’entendre. Ce qui a fait que M.Ouédraogo a estimé qu’il risque de ne pas y avoir suffisamment de temps pour commander le sucre afin de faire face au besoin accru durant le mois du carême. Donc, si rien n’est fait, le risque de pénurie est grand.
Concours d’entrée à l’Ecole nationale des postes : toujours la croix et la bannière pour être candidat
Il y avait foule inhabituelle le week-end dernier aux portes de l’Ecole nationale des postes à Ouagadougou.
Cette année encore, comme les années précédentes, les candidats au concours d’entrée ont été soumis au passage obligé du tirage au sort. Oui, vous êtes autorisé à prendre part au concours. Si vous tombez sur le non, vous rentrez pour ne pas revenir, en tout cas pas pour prendre part au concours.
Ainsi, la bousculade était monstre, car ils étaient des dizaines de milliers à se bousculer vendredi 12 juin 2015 pour tirer un hypothétique oui et voir sa candidature acceptée.
Pour être parmi les premiers, certains ont dû se lever très tôt, s’ils n’ont pas tout simplement passé la nuit sur les lieux pour occuper la bonne place.
Devant une telle situation qui perdure depuis des années, l’on se demande pourquoi, une structure comme la SONAPOST, n’a jusque-là pas trouvé un procédé innovant pour recruter ses futurs agents. En cherchant bien ces recrutements pourraient par exemple être faits par voie d’Internet comme initié cette année par la Fonction publique pour les candidats au concours de la magistrature.
Ces salaces factures des cliniques
C’est peu dire que d’affirmer que les questions de santé grèvent sérieusement les budgets familiaux, principalement dans notre pays, pour tous ceux et ils sont nombreux qui n’ont pas une prise en charge. Hospitalisée pendant une dizaine de jours dans une clinique de la place, une de nos relations s’est vu adresser une amère facture de 500 000 FCFA, rien que pour la chambre, sans les ordonnances tout aussi salaces ainsi que les repas facturés. En tout, pas moins d’une brique comme facture à honorer. Je pense que l’Etat ne doit pas assister impuissant à une telle dérive et se doit même de réorganiser davantage ce secteur névralgique de la vie nationale
Haro sur tous ces démissionnaires des partis politiques !
Depuis presque toujours, la presse burkinabè relaye les désidératas des démissionnaires de certains partis politiques. Pas plus tard qu’il y a de cela deux mois, ce serait des centaines de militants qui disent avoir quitté le Faso Autrement pour aller, dans un premier temps au MPP, et dans un second temps à l’UPC. Le 31 mai dernier, d’autres, du secteur 14, arrondissement N°3 de Ouagadougou, disent, à travers la presse, avoir quitté leur parti. Il faut que la presse, dans son ensemble se mobilise pour ne pas donner une si grande résonance à ces démissions, car plus que la démission d’un militant Tartempion d’un parti, c’est la publicité qu’en fait la presse qui cause le plus de tort. Et parallélisme des formes aidant, si ces néo-démissionnaires n’avaient annoncé tambour battant leur adhésion au parti, pourquoi veulent-ils le crier sur tous les toits, lorsqu’ils décident de rompre les amarres avec leur ancienne formation politique ?
La presse dans son ensemble peut contribuer à décourager ce nomadisme politique, cela participe de l’ancrage démocratique dans notre pays
Le colonel Yac a-t-il déjà jeté l’éponge ?
Depuis le 7 avril, date de la prise par le CNT de la nouvelle loi électorale et sa promulgation, par le président Michel Kafando, le 9 du même mois, certains militaires qui entendaient briguer la magistrature suprême se font particulièrement discrets.
En effet, si l’autre présidentiable militaire, en l’occurrence le général Djibrill Bassolé, continue de se battre comme un beau diable pour voir levèes toutes les barrières à sa candidature à cette présidentielle, l’ex-ministre des Sports et colonel de son état, lui, est rentré dans la toundra, disparu des radars. Ce colonel, qui a été aide-de-camp du Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, responsable du juteux Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest (OLAO), ministre des Sports et des Loisirs dans le dernier gouvernement de Beyon Luc Adolphe Tiao, croyait venue son heure de présider aux destinées de notre pays, après avoir transformé, le temps d’un congrès, son association en parti politique. C’est vrai, lui qui sauf erreur, n’a postulé à aucun mandat électif sur le plan politique, pensait naïvement qu’il suffisait de transformer un mouvement de la société civile, qui réunissait bien de monde en parti politique, et le tour est joué pour la magistrature suprême. Contrarié par les textes, notre officier, bien que supposé rompu à l’art militaire, n’en reste pas moins un nain au plan politique. C’est ce qui explique son mutisme, et partant celui de son parti politique. Pour nous, Yac a déjà jeté l’éponge, et c’est, pensons-nous, le meilleur choix pour lui.
Soumane Touré pourrait écrire un livre…
Soumane Touré était face à la presse vendredi dernier pour marquer la traditionnelle rentrée politique de son parti le PITJ (Parti pour l’indépendance, le travail et la justice). Une heure deux minutes, c’est le temps mis par lui pour prononcer son allocution introductive. Le document dont des copies imprimées sont été distribuées à la presse vaut 17 pages en petits caractères. Soit exactement 7 753 mots. C’est à un véritable cours d’histoire que les journalistes ont donc assisté vendredi au domicile de Soumane Touré. Mais, impossible d’en faire une exploitation optimum dans le cadre d’un article de presse. On se rappelle aussi que les années d’avant, à l’occasion des rentrées politiques de son parti qui ont lieu en principe chaque 30 mars, date anniversaire de la naissance de Amirou Thiombiano, fondateur du parti, Soumane Touré avait fait les mêmes types de déclarations. Débarrassés des envolées lyriques et des puissants coups de gueule qu’il donne à la pelle, ces longues déclarations auraient pu être consolidées dans un livre plutôt que de faire l’objet d’une simple déclaration liminaire face à la presse.
Burkina-Côte d’Ivoire : vers le dégel ?
S’achemine-t-on vers le dégel des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire après plusieurs mois de brouille consécutive à la présence du président Blaise Compaoré sur les bords de la lagune Ebrié ? Depuis en effet l’insurrection populaire, plusieurs dossiers ont empoisonné la coopération entre les deux pays et le dernier en date est la nouvelle loi électorale qui exclut les partisans de l’ancien régime de la présidentielle. Sur la question, le président ADO après une audience avec le Premier ministre Zida, en marge du sommet de l’Union africaine en Afrique du Sud, vient de montrer patte blanche en disant qu’il s’opposait à l’exclusion parce qu’il en connaissait les conséquences dans son pays. Mais l’annonce la plus importante est sans doute la venue en juillet prochain de Michel Kafando et Yacouba Isaac Zida dans le cadre du Traité d’amitié et de coopération. Venant de la bouche du président ivoirien, cette annonce est véritablement la preuve que les choses s’améliorent entre les deux pays, surtout que selon certaines indiscrétions, ADO a refusé à plusieurs reprises de rencontrer Mba Michel.
Notre Temps