Site d’orpaillage de Korgho dans le Sud-ouest : un affrontement fait 8 blessés

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Publié le mardi 16 juin 2015 | Sidwaya

Une altercation entre des orpailleurs sur le site d’orpaillage de Korgho, situé à 20 km de Gaoua (sur l’axe Batié-Gaoua), a fait, le vendredi 12 juin 2015, huit blessés et causé des destructions de biens matériels.

Huit blessés dont deux cas graves, des destructions de biens matériels et des mouvements de populations vers la ville de Gaoua. Ce sont les conséquences d'un affrontement qui a eu lieu vendredi 12 juin 2015 sur le site d’orpaillage de Korgho, situé à 20 km de Gaoua. Les blessés ont été admis au Centre hospitalier régional de Gaoua et la gendarmerie a procédé à quelques arrestations. Selon Sahanouna Soré, un résident du site, ils (ses amis et lui) ont été chassés des lieux par les autochtones. «Nous avons voulu résister mais nous avons constaté que le rapport des forces était en leur faveur. C’est pourquoi nous avons été obligés de quitter les lieux», a-t-il déclaré. Pour Bopounè Dah, les manifestants sont venus demander aux occupants du site de quitter les lieux pacifiquement, mais il y a eu de la résistance qui a conduit à la violence. L’altercation a eu lieu, suite à un report par la Cour correctionnelle du Tribunal de grande instance de Gaoua, du procès de trois orpailleurs, au 26 juin prochain. Les prévenus Jérôme Kpiéfité Dah, Adou Nounfé et Gédéon Diolompo avait été interpellés il y a près de deux semaines pour un litige qui a opposé deux orpailleurs, un étranger et un autochtone, en la personne de M. Dah. Selon Me Larousse Ollo Hien, ses clients comparaissaient pour rébellion, incitation à la commission d’une infraction, outrage à agent public, violence et voie de fait sur un agent de service public. En plus de ces faits, Jérôme Kpiéfité Dah comparaissait pour des coups et blessures volontaires, a-t-il ajouté. Face à cette décision de report du procès, les soutiens des prévenus ont demandé aux étrangers de quitter le site jusqu’à leur libération. Les autorités régionales sont en train de chercher des voies et moyens pour calmer les esprits. Par ailleurs, nous avons été informés qu’en réalité, à cette période de l’année, les sites d’orpaillage sont fermés, pour des raisons sécuritaires. Nonobstant cela, ces lieux grouillent toujours du monde.

Evariste YODA