La brigade de ville de gendarmerie de Kosyam a saisi et présenté à la presse une quantité importante de bidons d’eau de marque « FIFA » et des bouteilles de jus périmés ce lundi 15 juin 2015 à Ouagadougou.
Une fois de plus, on en appelle à la vigilance des populations quant à la consommation des eaux minérales. Ce 15 juin 2015, la brigade de ville de gendarmerie de Kosyam a présenté aux journalistes 723 bidons d’eau de 0,5 litre, 386 bidons d’eau de 1,5litre, 1392 bouteilles de jus d’ananas périmés.
Selon l’Adjudant chef adjoint Abdoulaye Savadogo, les investigations ont commencé le 10 juin, date à laquelle, la brigade a reçu une dénonciation d’une personne. Les enquêtes ont conduit à l’arrestation de Josino Dedji Koudogbo, représentant de l’unité de production d’eau minérale basée au Benin.
« Ces produits sont périmés depuis 2014. Pour les maintenir sur le marché, M.Koudogbo falsifie les dates dans son entrepôt » a souligné l’Adjudant chef adjoint. « Il procède comme suit : pour un bidon d’eau dont la date est le 15/08/2014, il fait disparaitre le 14 de 2014 pour se retrouver avec une nouvelle date qui sera le 15/08/20. Le consommateur croirait que le produit se périme en 2020 » a expliqué M. Savadogo.
Et de poursuivre que lors de l’arrestation du faussaire, celui-ci avait à sa possession un document dûment signé par un huissier confirmant la destruction de ces bidons et bouteilles de jus. Chose qui n’a pas été faite.
Tout porte donc à croire que le huissier et M. Koudogbo était de mèche quand à la falsification des dates de péremption, car selon l’Adjudant chef adjoint, une personne morale a témoigné que le président directeur général(PDG) avait donné l’ordre de détruire ces produits d’où la venue d’un huissier de justice.
En effet, courant mars 2014, un huissier de justice, à la demande de l’unité de production s’est rendu dans l’entrepôt afin de constater ces produits en voie de péremption et de procéder à leur destruction. « Ces personnes répondront de leur forfait devant la justice » a-t-il indiqué.
Le représentant du ministère en charge du Commerce Lobran Somé, quant-à-lui, a affirmé qu’en termes de sanctions, les faussaires encourent le paiement d’une amende allant de 5000 à 5 millions FCFA et de peine de prison. Notons que plusieurs hôtels de la place traitent avec cette unité de production d’eau minérale.
La gendarmerie interpelle la population à être de plus en plus regardant sur ce qu’elle consomme et boit. Et de la lancer une fois de plus un appel afin qu’elle n’hésite pas à dénoncer auprès des forces de sécurité de tels individus qui, par leurs actes, mettent en péril la vie des populations.
Fleur BIRBA
lafleuribiscuis@yahoo.fr
Saturnine AMEGANVI
(stagiaire)