Société
Sabcé: Chassé par la rue, le préfet Joseph Sawadogo retrouve son fauteuil deux mois après
Publié le mardi 16 juin 2015 | AIB
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Kongoussi - Le préfet président de la délégation spéciale de la commune de Sabcé Joseph Sawadogo, chassé le 17 avril 2015 par la population, a été réinstallé dans ses fonctions le lundi 15 juin 2015 par le haut-commissaire du Bam Claudine Flore Dangouri et instruit d’exercer ses fonctions.
L’annonce du retour du préfet Joseph Sawadogo à Sabcé a été faite par le gouverneur de la région du centre nord Nandy Diallo / Somé le 11 juin 2015 à Sabcé, lors d’une rencontre tenue avec les forces vives et les protagonistes de la crise qui secoue la commune.
Le gouverneur assisté de son secrétaire général Antoine Ouédraogo, du secrétaire général du conseil régional Adama Konseiga et du haut-commissaire du Bam Claudine Flore Dangouri a rappelé dans son introduction, l’origine de la crise de Sabcé, relevé les actions menées par l’administration, avant d’annoncer les mesures arrêtées.
«C’est suite à la mise en place des délégations spéciales que des griefs ont été montrées contre le préfet parce qu’il aurait retiré des noms sur la liste» a indiqué le gouverneur de la région du centre nord.
Elle a signifié aux participants que les délégations spéciales sont mises en place, suivant l’arrêté 2013-431 du 30 mai 2013 et toutes les communes avaient pour obligation de se conformer à l’arrêté.
Selon toujours le gouverneur, la première proposition de la délégation spéciale de Sabcé qui fait l’objet de polémique entre le préfet et la population n’était pas conforme au décret.
Pour elle, même l’interprétation du décret a été mal faite par rapport à l’intégration de personnes ressources dans la délégation spéciale.
C’est à l’issue de toutes ces précisions que Nandy Somé/Diallo a annoncé les mesures suivantes:«le bureau du conseil municipal de Sabcé est dissout; les noms des personnes qui étaient retirés de la liste seront rétablis; le Préfet doit revenir commencer à travailler pour ne pas retarder les actions de développement de la commune».
C’est après l’annonce de ces mesures que tous les participants ont accepté à l’unanimité le retour du Préfet dans la commune.
«Nous ne sommes pas contre le préfet. Mieux, nous entretenions de bonnes relations. Nous souhaitons que le Préfet face son travail dans l’inclusion. Nous lui souhaitons bon séjour tout en le rassurant que nous sommes prêts à l’accompagner. Nous avons enterré la hache de guerre et c’est fini» a indiqué le doyen des manifestants El Hadj Idrissa Ouermi, le jour du retour du préfet.
Quant au Préfet, il a pour sa part déploré ce qui s’est passé dans sa commune qui, de son avis relève de l’incompréhension du fait de l’ignorance. Il a laissé entendre qu’il va dorénavant travailler à améliorer les relations de collaboration que certains estiment insuffisantes.
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