Alphonse Bayala a été déféré le mercredi 13 mars 2013 devant le procureur du Faso près le tribunal de Grande instance de Koudougou. On se rappelle qu'il avait ligoté Dieudonné Obou Bayala, son neveu orphelin de père et de mère âgé de 15 ans, de la nuit du vendredi 22 jusqu’au soir du samedi 23 février 2013. Cette maltraitance a conduit à l’amputation, le mercredi 5 mars, des deux mains du pauvre enfant.
En attendant son jugement, Alphonse Bayala est présentement à la Maison d’arrêt et de correction de Koudougou depuis le mercredi 13 mars dernier. Agé de 36 ans, célibataire sans enfant, l'indélicat est agent collecteur de la mairie en service au Trésor de Koudougou et habite le secteur 10. La police dit avoir procédé à l’audition de plusieurs personnes proches de la famille dont Alphonse Bayala.
Après quoi, elle a bouclé son enquête et déféré le ‘’ligoteur’’ au parquet du Tribunal de Grande Instance de Koudougou. Le procureur du Faso l’a ensuite fait conduire à la Maison d’arrêt et de correction de Koudougou. Le directeur régional de la Police nationale, Salfo Dabaré, a déclaré qu’Alphonse a reconnu les faits. Il a confirmé à la police n'avoir donné que dix cuillérées d'eau à son neveu durant tout le temps da séquestration. Les raisons de ce traitement inhumain ? Alphonse Bayala reprochait à son neveu d'avoir quitté la cour familiale pendant plusieurs jours.
Il accusait également l’enfant de vol. Le directeur régional de la Police du Centre-Ouest, Salfo Dabaré, affirme que l’auteur de la maltraitance avoue regretter son acte, car il considère le jeune Dieudonné Obou Bayala comme son enfant. Selon le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Koudougou, Antoine S. Kaboré, Bayala est accusé de coups et blessures volontaires avec amputation et séquestration. Il risque la peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement. Antoine S. Kaboré précise que son dossier est entre les mains du juge d’instruction qui a ouvert une information judiciaire. Cette enquête permettra de déterminer si l’acte de l’accusé est un délit ou un crime.
Si à l’arrivée, c’est un délit, le dossier reviendra au tribunal correctionnel de Koudougou pour être jugé. Si c'est le crime qui est retenu, il reviendra à la chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou de le juger. En attendant, le jeune Dieudonné Obou Bayala est toujours convalescent au CHR. Le corps médical nous a dit qu’il peut y séjourner encore une semaine voire plus. Par ailleurs, avec le procureur, nous avons appris que la mère des jumeaux abandonnés et retrouvés le 20 février 2013 est à la maison d’arrêt également. Elle sera jugée la lundi 25 mars prochain. A ce propos une enquête est en cours pour déterminer qui est habileté à avoir la garde des deux frères jumeaux.