La Côte d’Ivoire suggère au Burkina Faso de favoriser "des élections inclusives’’

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Publié le lundi 15 juin 2015 | AIB

© présidence CI par DR
25è Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA): Le président Ouattara a échangé avec le Premier Ministre Isaac ZIDA
Dimanche 14 juin 2015, à Johannesburg (Afrique du Sud). En marge du 25è Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a échangé avec le Premier Ministre de la Transition Isaac ZIDA.

Ouagadougou - Le président ivoirien Alassane Ouattara a réaffirmé dimanche, que son souhait de voir se dérouler au Burkina Faso des élections inclusives, n’était pas lié à l’accueil qu’il a réservé au président déchu Blaise Compaoré, mais répondait au souci d’éviter à «un pays ami et frère», des problèmes en rapport avec la politique d’exclusion.

Le Burkina Faso a promulgué en avril un nouveau code électoral, excluant de la présidentielle d’octobre 2015, les individus (et non les partis politiques) qui ont accompagné jusqu’à l’insurrection populaire d’octobre 2014, le président Blaise Compaoré dans sa volonté de modifier la Constitution.

Les partisans de M. Compaoré, réfugié depuis lors en Côte d’Ivoire, ont promis d’user tous les recours légaux pour abroger cette disposition.

«Ce n’est pas par ce que nous accueillons Blaise Compaoré que nous sommes attachés à l’inclusion. C’est parce que nous savons d’expérience que partout où il y a exclusion, il y a eu des problèmes », a indiqué samedi Alassane Ouattara, à l’issue d’un tête-à-tête avec le Premier ministre burkinabè Yacouba Isaac Zida, en marge du sommet de l’Union africaine à Johannesburg.

M. Ouattara dont les propos ont été rapportés lundi par le quotidien privé l’Observateur Paalga, a invité le Burkina Faso à s’inspirer de l’exemple de son pays.

«Il ne s’agit nullement pour nous de nous immiscer dans les affaires intérieures d’un pays ami et frère mais prenez par exemple le cas de la Cote d’Ivoire, quand le président (Henri Konan) Bédié et moi-même avons été exclus du jeu politique », a soutenu M. Ouattara, cité par la même source.

Le président Ouattara faisait allusion, à la longue crise (2002-2011) ayant secoué son pays et faisant près de 3 000 morts, au lendemain des élections de 2010, qui a vu sa victoire au détriment du président sortant Laurent Gbagbo.

Alassane Ouattara a indiqué que «les discussions» sur la question de l’inclusion «pourront se poursuivre» avec les autorités burkinabè à Abidjan le mois prochain, à l’occasion de la session du traité d’amitié et de coopération qui lie les deux pays.

Outre M. Ouattara, le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso, a en marge du sommet de l’UA, rappelé et réaffirmé «l’importance du principe d’inclusion qui devrait gouverner le processus de la Transition menant à l’organisation des élections».

rs/taa