La décision de justice tant attendue sur le recours en annulation de la mise en place des organes dirigeants dans la ville de Sya a confirmé de nouveau Salia Sanou à son poste de maire de la commune. Un verdict qui met désormais un terme à un procès qui avait mobilisé ces derniers jours l’ensemble de la classe politique bobolaise.
Ses partisans ont laissé éclater leur joie après l’annonce du verdict par le président du tribunal administratif. Salia Sanou a désormais l’onction juridique pour exercer son deuxième mandat consécutif à la tête de la commune de Bobo. Le recours en annulation introduit auprès du tribunal administratif par un groupe de partis, dont l’ADF/RDA et l’UPC, pour dénoncer le «non-respect du guide de procédure pour la mise en place des organes dirigeants» a été jugée irrecevable.
C’est dire donc que le commissaire du gouvernement n’a pas été suivi dans sa logique après son réquisitoire qui avait pourtant apporté du baume au cœur des requérants. Ce dernier, en effet, avait au cours du procès qui s’est déroulé le samedi 09 mars 2013 demandé l’annulation pure et simple des élections. Toujours est-il que ce verdict reste diversement apprécié dans les milieux politiques bobolais.
Si pour certains le droit a été dit, pour d’autres il ne s’agit ni plus ni moins que d’un verdict de complaisance. «Je n’ai aucun commentaire à faire. Ce procès, nous l’avons gagné depuis samedi parce que le commissaire au gouvernement a pu déceler dans son réquisitoire toutes les anomalies qui ont émaillé l’élection du maire de la commune. Beaucoup ont l’impression que c’est l’argument de la force qui a prévalu dans ce procès et non la force de l’argument. L’essentiel pour moi est d’avoir pu dénoncer une injustice», a fait en guise de commentaire Célestin Koussoubé de l’ADF/RDA.