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Transition Burkinabè: Soumane Touré tire à l’arme lourde sur l’ambulance
Publié le lundi 15 juin 2015  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : le PITJ fait sa rentrée 2014
Dimanche 30 mars 2014. Ouagadougou. Le Parti de l`indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a fait sa rentrée politique de l`année. Photo : Soumane Touré, secrétaire général du PITJ




Il était resté muet depuis les évènements de fin octobre 2014. Soumane Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, président du Parti de l’indépendance du travail et de la justice (PITJ) a enfin brisé le silence, déployant l’artillerie lourde contre la Transition et ses principaux acteurs. C’était au cours d’une conférence de presse organisée le vendredi 13 juin 2015 à Ouagadougou.

Selon le président du (PITJ), Soumane Touré, son rendez- vous annuel avec la presse n’a pas pu se tenir à la date habituelle du 30 mars, date anniversaire de la naissance du fondateur du parti. Amirou Thiombiano. C’est pourquoi il a saisi l’opportunité de l’anniversaire de la Constitution du 2 juin 1991, «qui depuis l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, est malmenée et bafouée par des coups d’Etat civilo –militaires» pour rattraper le rendez-vous manqué.
Pourtant il y a urgence car la démission de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014, selon lui, mettait fin à la crise provoquée par son projet de modification de l’article 37. Le refus de l’Armée et des forces de sécurité de mettre en œuvre l’article 43 (1) de la Constitution pour renouer avec l’ordre constitutionnel normal, a ouvert une crise plus grave qui conduit notre pays au bord de la guerre civile avec l’adoption et la promulgation du nouveau code électoral. Le PIJT souhaite ramener à travers ses réflexions le processus démocratique sur les rails afin d’éviter des affrontements plus sanglants que ceux des 30 et 31 octobre 2014.

Une insurrection trahie

Selon Soumane Touré, c’est par expérience que le PIJT soutient que les partis qui se sont regroupés au CFOP pour prendre la tête du mouvement de protestation contre l’article 37 ignorent tout de la lutte du peuple parce qu’ils n’y ont jamais participé. «Notre parti, après avoir vainement proposé des stratégies et des tactiques, s’est tenu à l’écart, convaincu que la lutte allait être dévoyée. C’est ce qui arriva dès la démission de Blaise Compaoré. Les putschistes, les opportunistes et tous les criminels à col blanc qui s’étaient regroupés dans les partis politiques et au CFOP, s’empressèrent de conclure une entente avec ceux-là mêmes qui ont tiré sur les insurgés et perpétré un coup d’Etat militaire le 1er novembre 2014», a-t-il affirmé.

«Une Transition bâtarde»

«Cette transition est, à plusieurs titres, bâtarde parce qu’elle n’est pas celle prescrite par l’article 43 de la Constitution, mais surtout parce qu’elle est née de la rencontre de putschistes militaires et civils qui ont codifié leur entente avec des agendas cachés. C’est ce qui se traduit par l’absence de feuille de route claire et dans les actions décriées de la Transition. Le processus en cours est contraire à la Constitution. Tous les organes mis en place sont contraires à la Constitution et tous les actes qu’ils posent sont illégaux et entachent d’illégalité toutes les autres institutions de la République», foi du leader du PIJT.
Selon Soumane Touré, «l’Armée et les forces de sécurité sont à la base de la situation confuse et périlleuse dans laquelle est plongée le Burkina Faso. Le président Maurice Yaméogo, chef suprême des forces armées, fut contraint à la démission par un soulèvement populaire pacifique le 3 janvier 1966. Dans sa déclaration de démission, il a confié le pouvoir aux forces armées pour que le sang ne coule pas.
Le 31 octobre, Blaise Compaoré a été contraint à la démission par une insurrection au cours de laquelle le sang a coulé. Dans sa déclaration de démission, en sa qualité de Président du Faso ayant juré de respecter la Constitution et de la faire respecter, en sa qualité de chef suprême des armées, il a ordonné aux forces armées et de sécurité de mettre en œuvre les dispositions de l’article 43 de la Constitution. Le lendemain 1er novembre 2014, l’Armée et les forces de sécurité ont décidé de désobéir au dernier ordre qui leur a été donné par Blaise Compaoré dans ses fonctions de Président du Faso, chef suprême des armées. Ainsi l’Armée a perpétré deux coups d’Etat en l’espace de quelques heures. Le premier par le général Nabéré Traoré, chef d’état-major général des forces armées, enrayé par le second, celui du lieutenant-colonel Zida».

Le nouveau code électoral

Pour le PIJT, l’adoption et la promulgation du nouveau code électoral ont été précédées d’actes et de décisions qu’il est utile de rappeler pour une bonne compréhension de l’aggravation de la crise sous cette transition bâtarde. Les maisons des responsables de l’ex-majorité ont été incendiées, leur sécurité et leur vie ont été menacées. Leurs droits de citoyens reconnus par la Constitution ont été bafoués sans que l’on ne sache si les autorités de la Transition ont diligenté des enquêtes nécessaires. Ensuite, une mesure de suspension a frappé le CDP et l’ADF/RDA, et la FEDAP/BC a été dissoute. Dès que des officiers supérieurs de l’Armée ont annoncé leur intention de faire acte de candidature au scrutin présidentiel de 2015, leurs comités électoraux ont subi des tracasseries de la part du MATDS. C’est dans ce climat que sont intervenues l’adoption et la promulgation du nouveau code électoral. «Nous pouvons affirmer sans l’ombre d’un doute que les auteurs du nouveau code électoral sont les mêmes qui en 2009 à l’Assemblée nationale, sous la houlette de Roch Marc Christian Kaboré, ont introduit dans le code électoral des dispositions discriminatoires contraires à la Constitution», a révélé Soumane Touré.
«Le nouveau code électoral est une preuve évidente de la collusion entre le Lt-colonel Zida et sa clique et les partis regroupés au CFOP, notamment le MPP. La manœuvre consiste à écarter tous les concurrents du MPP et lui frayer par tous les moyens frauduleux le chemin qui mène à Kosyam», s’est-il offusqué.

Jean Stéphane Ouédraogo

Que stipule l’Article 43 ?

Lorsque le Président du Faso est empêché de façon temporaire de remplir ses fonctions, ses pouvoirs sont provisoirement exercés par le Premier ministre.
En cas de vacance de la Présidence du Faso pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement absolu ou définitif constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement, les fonctions du Président du Faso sont exercées par le Président du Sénat…
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