OUAGADOUGOU -– Le Burkina Faso demeure "un pays pourvoyeur, de transit et de destination pour les enfants trafiqués à des fins du travail forcé et de l'exploitation sexuelle", selon un rapport du ministère burkinabè en charge de l' action sociale.
La Journée mondiale contre le travail des enfants, qui est célébrée le 12 juin, sera commémorée au Burkina Faso le 16 juin, selon un communiqué gouvernemental.
Selon le rapport du ministère de l'Action sociale, réalisé en 2014, des enfants burkinabè sont trafiqués en Côte d'Ivoire, au Bénin, au Ghana, au Nigeria et au Mali.
Les garçons trafiqués à l'intérieur du pays sont employés comme travailleurs forcés dans l'agriculture ou employés comme domestiques, ouvriers métalliques, menuisiers.
Quant aux filles, elles travaillent comme domestiques et vendeuses. Elles sont également soumises à la prostitution forcée.
Le document indique que 35,7% des personnes travaillant sur les sites d'orpaillage sont des enfants de 6 à 17 ans.
Pour le gouvernement de la transition du Burkina Faso, 2015 est une année importante dans la lutte contre le travail des enfants et ses pires formes, car elle marque également la fin de la mise en oeuvre du premier plan d'action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants.
"C'est donc une année de bilan et de réflexion pour un réajustement de l'orientation des interventions en matière de lutte contre le travail des enfants dans notre pays", ont indiqué les autorités de la transition.
Elles ont saisi cette opportunité pour appeler tous les acteurs à plus d'engagements en vue de créer un monde où les parents travaillent et où les enfants vont à l'école.
L'Organisation internationale du travail (OIT) a décidé en 2012 de faire du 12 juin la Journée mondiale contre le travail des enfants en vue d'attirer l'attention sur la nécessité urgente d' abolir les pires formes de travail des enfants. F