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Luc Adolphe Tiao : « Je ne suis pas allé au campus en touriste »
Publié le mardi 19 mars 2013   |  Burkina24


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© Autre presse par DR
Le chef du gouvernement burkinabè, Béyon Luc Adolphe Tiao


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La visite du Premier ministre au sein de l’Université de Ouagadougou ce lundi matin s’est achevée en queue de poisson. N’ayant pas pu livrer la totalité de son message au monde estudiantin, le chef du Gouvernement a animé un point de presse dans la soirée pour revenir sur les éléments essentiels de ce message censé porter sa vision et ses propositions pour une sortie de crise dans les Universités de Ouagadougou. Un début de sortie de crise qui pourrait déjà commencer par le « blanchiment technique » de l’année 2011-2012.

Une visite qui ne s’est pas terminée comme prévue. Voilà ce que l’on peut retenir de la journée du premier ministre à l’Université Ouaga I. Mais aussi, on retient de ce passage l’annonce du blanchiment technique des années académiques antérieures à 2012-2013. Et Luc Adolphe Tiao, qui a dû interrompre son discours suite à des coupures de courant et des jets de pierres à la porte de l’amphi, a, au début du point de presse qu’il a animé ce lundi soir, déploré une situation qu’il qualifie de « regrettable » et « due à l’incompréhension ». « Je ne suis pas allé au campus en ennemi. Je n’ai pas de problème avec les étudiants », a déclaré Luc Adolphe Tiao qui évoque « une bagarre dont il ne comprend pas le sens ».

L’Université de Ouagadougou vit une crise qui dure depuis des années et qui jusque-là n’a reçu que des solutions conjoncturelles. Et désormais, c’est cette tendance que le Gouvernement Tiao dit vouloir renverser en réfléchissant à des solutions d’ensemble et pérennes. Il a ainsi laissé entendre: » Je suis pas allé sur le campus en touriste », mais « de bonne foi pour dialoguer afin de trouver ces solutions ».

Sur la question de la normalisation des années académiques et du calendrier universitaire, le gouvernement a opté pour la méthode de blanchiment technique de l’année 2011-2012. Une décision qui a vite fait grand bruit et que le chef du gouvernement et son ministre des Enseignement supérieurs ont tenté d’expliquer. Il s’agit dans les grandes lignes et sans détails, de décider que tout le monde est désormais dans l’année académique 2012-2013, en espérant ainsi normaliser les années à partir de 2015-2016.

Le « blanchiment » technique de l’année académique n’est pas synonyme d’une année blanche

Selon le Premier ministre, la solution du blanchiment technique de l’année est la moins radicale. Il s’agit en substance d’une solution qui prend en compte la situation des différentes promotions et UFR et qui s’accompagne de mesures sociales, car « pour nous il n’est pas question de faire une année blanche » a précisé Luc Adolphe Tiao. En attendant que le gouvernement fasse mieux connaître le contenu de cette solution, il faut s’en tenir aux mots formels de son chef : « Nous n’avons jamais dit qu’il y aura une année blanche » ; et comprendre donc que le blanchiment technique n’est pas synonyme d’année blanche et « n’a pas de conséquence sur la carrière des étudiants ».

Les questions des infrastructures, du nombre d’enseignants, de logement et de déplacement des étudiants, mais aussi le système LMD adopté et qui rencontre des oppositions, devaient également être abordés dans le message du premier ministre ; questions sur lesquelles il entendait donner sa vision et proposer ses solutions. Mais surtout, le chef du gouvernement avait prévu une rencontre de dialogue avec les étudiants par l’intermédiaire de leurs syndicats. Un dialogue qui n’a pas eu lieu en raison des manifestations d’étudiants qui ont boycotté la venue du premier ministre sur le campus.

Justin Yarga

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