Les autorités burkinabè semblent mettre le paquet sur les aides et les prêts étranger pour relancer l’économie du pays.
En une semaine le Burkina Faso a obtenu deux apports financiers. Ouagadougou s’est vu accorder au début de cette semaine un prêt de 32,3 millions de dollars, du Fonds monétaire international (FMI), et ce jeudi, c’est autour de l’Union européenne (UE) de signer avec le gouvernement burkinabè, un accord d’appui budgétaire de l’ordre de 120 millions d’euros étalé sur une période de 18 mois.
Les deux actions ont pour objectifs d’apporter un appui financier à la relance de l’économie burkinabè et de soutenir par conséquent le gouvernement de transition, entré en fonction après le soulèvement populaire d’octobre 2014 ayant conduit à la démission de l’ex-président contesté, Blaise Compaoré.
Aux termes de l’accord conclu avec l’UE, il est question de favoriser la stabilité politique, économique et sociale au Burkina Faso en garantissant des fonds additionnels au budget de l’Etat, déficitaire en 2015 et fortement affecté par une importante baisse des recettes,.
La tenue des élections prochaines au Burkina dans des conditions sereines, constitue une des préoccupations majeures de l’UE. Pour Neven Mimica, Commissaire européen à la coopération internationale et au développement, l’aide de l’UE a pour objectif d’«assurer la stabilité et les conditions nécessaires pour des élections crédibles et inclusives» au Burkina Faso.
Cette aide sera décaissée en deux temps. Une première tranche de 70 millions d’euros sera accordée à partir de juillet 2015, tandis que le reste interviendra début 2016.
Le soutien budgétaire de l’UE au Burkina Faso fait partie de l’enveloppe de 623 millions d’euros allouée dans le cadre du Programme indicatif national (PIN) 2014-2020, signé en septembre 2014 et financé par le 11ème Fonds européen de développement (FED).
Le FMI a, pour sa part, débloqué la première avance de 32,3 millions de dollars sur un prêt convenu d’environ 39,52 millions de dollars.
Reste à espérer que le pays des Hommes intègres, saura relever le défi de la transparence et de la bonne gouvernance, des qualités très appréciées par les bailleurs de fonds.