L’Union européenne (UE) a signé jeudi un accord d’appui budgétaire de l’ordre de 120 millions d’euros pour une période de 18 mois, afin de soutenir le gouvernement de transition du Burkina Faso.
Cet appui permettra de garantir des fonds additionnels au budget du Burkina Faso, déficitaire en 2015 et fortement affecté par une importante baisse des revenus, pour favoriser la stabilité politique, économique et sociale.
Les fonds serviront notamment de maintenir les services publics de base et d’organiser les élections dans ce pays ouest-africain.
Deux décaissements de cet appui sont prévus, le premier de 70 millions d’euros dès juillet 2015, et le deuxième de 50 millions pour le début de l’année 2016. Ils sont conditionnés avec la poursuite de la mise en oeuvre de la politique nationale de réduction de la pauvreté et la bonne gouvernance des fonds publics. En plus, des conditions particulières portent sur l’indépendance de la justice, la transparence et la lutte contre la corruption.
L’aide de l’UE a pour objectif d’"assurer la stabilité et les conditions nécessaires pour des élections crédibles et inclusives" au Burkina Faso, a déclaré Neven Mimica, Commissaire européen à la coopération internationale et au développement.
Le Burkina Faso est entré dans une phase de transition après un soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014, qui a poussé l’ex- président Blaise Comparé à la démission.
L’appui budgétaire de l’UE au Burkina Faso fait partie de l’enveloppe de 623 millions d’euros allouée dans le cadre du Programme indicatif national (PIN) 2014-2020, signé en septembre 2014 et financé par le 11ème Fonds européen de développement (FED).
Le PIN se concentre sur trois secteurs : la bonne gouvernance, la santé et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.