Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Le ministre Jean Noël Pooda, à la station de recherche de Saria
Publié le vendredi 12 juin 2015  |  Autre presse
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Jean Noël Pooda, ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation




Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Jean Noël Pooda, accompagné d’une forte délégation de son département, a effectué le mercredi 10 juin 2015 une visite de terrain au niveau de la station du centre régional de recherches environnementales et agricole de Saria dans le Boulkiemdé.
D’une superficie de 400 hectares, datant des années 1924, la station de Saria dans le Boulkiendé est la première station de recherches au Burkina Faso. Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Jean Noël Pooda et sa délégation sont allés constater les expériences de production de ladite station le mercredi 10 juin 2015. Après la visite de terrain, s’en est suivie celle des laboratoires. Il s’est agi par exemple du laboratoire programme céréales traditionnelles du sorgho et du laboratoire physique des sols. Le ministre a ensuite échangé à bâtons rompus avec le personnel a qui il a essayé de donner des réponses favorables à leurs préoccupations. Pour le premier responsable du département, qui a d’ailleurs touché du doigt les réalités du cadre de travail de ces agents au cours de la visite, a souligné que la station de Saria est une station sur laquelle, les expériences enseignent beaucoup sur le passé, le présent et l’avenir. Il a vu une expérience de production qui date de 50 ans qui l‘a émerveillée et l’a inscrite comme étant la deuxième au monde. « L’ancienneté des expériences m’a beaucoup frappé. J’ai vu qu’au niveau du sorgho, il y a des semences des années 1920 et 1940 qui sont conservées », a-t-il précisé. Le ministre Pooda a souligné que c’est au Burkina Faso que l’on peut trouver les banques de gènes les plus complètes quand il s’agit de la sécurité alimentaire. « Si demain, on trouve qu’il y a une semence des années 1940 qui permet de sauver un type de produit, c’est à la station de Saria qu’on peut le trouver », a ajouté le ministre en charge de l’innovation. Saidou Simporé, du programme de gestion des ressources naturelles des systèmes de production de l’INERA à Saria, a expliqué au ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, leur technologie en matière de conservation et de gestion durable des sols pour une meilleure productivité.

Améliorer la fertilité des sols

A l’entendre, les options proposées sont le système d’agriculture de conservation à base de couverture morte qui sont essentiellement les résidus du sorgho et la couverture vivante qui est une espèce pérenne. La saison sèche étant très longue, les sols sont exposés à toutes les intempéries, ce qui entraîne une grande dégradation de ses surfaces exploitables. Pour ce faire, monsieur Kaboré a indiqué qu’il est nécessaire de trouver un système permanent des couvertures des sols avec une matière biodégradable des résidus qui vont d’ailleurs servir à améliorer la fertilité de ces sols. « C’est dans cette dynamique qu’on peut travailler le sol de façon pérenne sans déranger le système d’équilibre physique, chimique et biologique», a-t-il expliqué. D’un autre côté, il a noté que si l’on travaille le sol de façon freinante sans substance minière, il y a des fortes chances de tuer tous les macroformes de flore. En ce moment, il y aura une diminution de la capacité de vie de ces sols qui sans doute résultera une mauvaise production. La technique de Zaï a été également citée comme une technique par expérience qui donne un meilleur rendement en termes de production parce que grâce à la collecte des eaux de ruissellement, la matière organique est conservée à proximité du plant si bien qu’il n’y a pas de perte. Le directeur régional de recherches environnementales et agricoles du Centre, Adama Kaboré a dit sa satisfaction quant à la visite du ministre. Il a saisi l’occasion lui présenté leur cadre de travail et lui exposé les différents difficultés rencontrées. Des problèmes qui, sur place ont été occultés et ont été pris en compte. Ce sont, entre autres, des problèmes de reclassement de certains agents, des équipements, des maisons qui sont en phase de délabrement… Les agriculteurs et les producteurs des villages environnants de Saria ont été également félicités et encouragé par le ministre Pooda. Il les a invités à renforcer les relations conviviales qu’ils entretiennent avec les chercheurs de son département. Le ministre a souhaité que dans 50 ans, la station de recherche de Saria soit une référence mondiale. En retour, les producteurs ont renouvelé leur disponibilité au ministre d’accueillir ces techniques de conservation, de défense et de restauration des sols car pour eux «instruire quelqu’un, c’est lui donner un bien inépuisable».

Elélé KANTORO
Commentaires