Ouagadougou – Les assises criminelles de la Cour d’Appel de Ouagadougou se tiendront du 15 au 30 juin 2015 inclus, avec à la clé une vingtaine de dossiers, dont celui d’un ex-directeur général de douane, appelé à se justifier sur près de deux milliards de FCFA en espèces, retrouvés chez un proche.
Selon un communiqué du gouvernement, durant cette période, la justice burkinabè se penchera sur une vingtaine de dossiers et les accusés devront répondre de chefs d’accusation de détournements de deniers publics, d’abus de confiance, de corruption passive, d’enrichissement illicite, de viol, d’assassinat, de meurtre, de parricide, d’infanticide, de vols qualifiés, de recels, etc.
L’un des dossiers qui retient l’attention de bon nombre de citoyens burkinabè est celui de l’ancien directeur général des douanes burkinabè, Ousmane Guiro qui avait été mis aux arrêts en fin 2011 après la découverte de près de 1,9 milliard de FCFA en liquidité, caché dans des cantines chez l'un de ses proches.
L’affaire avait défrayé la chronique, car M. Guiro avait été remis en liberté, quelques mois plus tard, avant de prendre part aux élections municipales de 2012 sous les couleurs du parti de l’ancien président, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), à l’issue desquelles, il avait été élu conseiller municipal de son village.
Les autorités de la Transition aux commandes depuis la chute de Blaise Compaoré ont depuis leur prise de fonction entamé une « opération de nettoyage », notamment dans les rangs des dignitaires de l’ex-régime. «La tenue de ces assises permettra aux autorités judiciaires de notre pays, de donner une suite aux fortes attentes des Burkinabè relatives à leur quête légitime de justice et de vérité sur plusieurs dossiers pendants de crimes économiques et de sang », lit-on dans un communiqué.
Le communiqué a aussi informé l’ensemble des Burkinabè que les audiences sont ouvertes et publiques et les a invités à y assister.
Les audiences de la chambre criminelle de Ouagadougou, initialement programmées du 4 mai au 26 juin 2015, avaient été reportées à une date ultérieure, suite à un différend entre le barreau et la cour d’appel de Ouagadougou, rappelle-t-on.
Agence d’information du Burkina
ndt/