330 634 candidats prennent part depuis hier mardi 9 juin 2015 aux épreuves de l'examen du Certificat d'études primaires (CEP) et du concours d'entrée en 6e. Le top de départ en a été donné par le ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Samadou Coulibaly à l'école Sin-Yiri "A", à Ouagadougou. Des candidats y ont confié vouloir aller en 6e pour échapper à la chicote.
Dès 6 heures du matin, les candidats étaient installés dans les salles de classe, attendant le début des épreuves. 30 minutes plus tard, le responsable du centre de Sin-yiri " A", Mohamadi Congo, fait le tour des classes pour donner quelques instructions aux surveillants qui, à leur tour, encouragent les élèves à avoir confiance en eux : "Il ne faut pas avoir peur, vous êtes en classe avec vos maîtres et c'est un devoir comme les autres. D'accord ?", dit l'une des surveillantes aux candidats.
Et ces derniers de répondre par l'affirmative. Tout doucement l'heure approche, le ministre de l'Education nationale, Samadou Coulibaly, et son staff sont là pour encourager les candidats. « Vous êtes déjà des collégiens, car dans quelques jours ce sera fini et vous serez tous admis en 6e. Il semble que la classe de 6e, c'est intéressant. Dites-moi pourquoi » déclare le ministre. Et les jeunes candidats de répondre en chœur : «On ne frappe pas là-bas et il n'y a pas cours les soirs». Eclats de rire.
«La 6e est donc intéressante ; il faut bien composer afin d’y être à la rentrée prochaine pour ne plus être frappé», rétorque le ministre avant de donner l'objet de sa visite : "Nous sommes là pour féliciter ces candidats, car pour aller du CP1 au CM2, ce n'est pas aisé et le stress étant un grand facteur d'échec pour les candidats, nous sommes venus leur dire de ne pas avoir peur, les encourager et les accompagner psychologiquement", a souligné le premier responsable en charge de l'Education nationale.
Il a également saisi cette occasion pour dire les attentes de son département : "Nos attentes pour cette année sont de voir jusqu'où les uns et les autres s'adonnent à leur tâche et jusqu'où les enfants arrivent à maîtriser les données qui leur sont enseignées. C'est en somme de juger de l'efficacité du système éducatif ".
La solution au manque de places
A la question de savoir comment pallier le problème de places qui s'est posé l'an dernier, le ministre répond que cette situation s'explique par le fait que le nombre d'admis à l'entrée en 6e n'a pas tenu compte des capacités d'accueil des établissements secondaires du pays.
"Il y a eu un peu de précipitation, la proportion d'élèves qui devaient aller en 6e a été exagérée sans tenir compte des capacités réelles. Cette année, nous allons essayer de mieux maitriser le flux des élèves vers la 6e pour éviter que des enfants se retrouvent encore sous les arbres sans classes, sans enseignants, sans le moindre repère", a-t-il expliqué.
Quelques difficultés
Pour ce qui concerne les difficultés, le responsable du centre, Mohamadi Congo, explique que l'examen a bien débuté avec une absence constatée. "Sur 146 candidats, il y a un absent. Pour ce qui est des difficultés, nous avons eu des problèmes d'ordre matériel. Tout à l'heure, les surveillants m'ont interpellé sur la qualité de la craie.
En outre, on nous donne les feuilles de composition avec une marge de 20 feuilles de plus pour toute la session. L'erreur étant humaine, il suffit que dans chaque salle deux candidats remplissent mal l'entête et nous sommes en manque de feuilles de composition. Nous demandons aux autorités de mettre ce matériel à temps à notre disposition et de prévoir une marge plus importante pour faire face à d'éventuels difficultés", a précisé M. Congo.
Un tour au centre Paspanga "D" permet de constater l'effectivité du début des épreuves : «Nous avons fait l’appel à 6h30. Sur un total de 159 inscrits, seulement sept ont manqué à l’appel. Dans ce centre, nous enregistrons beaucoup de candidats libres. Depuis 7h20, les épreuves sont administrées. La première a concerné la rédaction, ensuite c’était la dictée et ils sont en train de traiter l’étude de texte. Dans l’ensemble, tout se passe bien ; il n’y a aucun problème particulier et nous en remercions Dieu tout en souhaitant bonne chance aux candidats, beaucoup de courage, de calme et le succès», a confié Diénéba Yoda/Salou, présidente du centre de Paspanga D.
Pendant les deux jours de composition, les épreuves se déroulent ainsi qu'il suit : hier après l'épreuve de rédaction, ce furent la dictée et l'étude de texte ; le soir, les épreuves de sciences d’observation et d'histoire géographie. Aujourd’hui, ce sont le calcul et les épreuves orales. Les résultats du CEP sont attendus au plus tard le 26 juin et ceux de l'entrée en 6e pour le 15 juillet prochain.
Ebou Mireille Bayala &
Nicole Ouédraogo (Stagiaire)