Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou a animé, le mardi 9 juin 2015, à Ouagadougou, une conférence de presse sur les Assises criminelles qui s’ouvrent le 15 juin prochain.
Tous les blocages à la tenue des Assises criminelles sont levés et la session débute le 15 juin 2015. C’est la principale information donnée par le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou lors de sa rencontre avec la presse, hier mardi 9 juin 2015. Contrairement aux neuf sessions qui étaient initialement programmées dont une à Ouagadougou et 8 dans les autres Tribunaux de grande instance (TGI), il se tiendra une session unique à Ouagadougou à cause d’un désaccord entre la Cour et le Barreau autour des honoraires des avocats. En effet, la Cour avait prévu 100 000 FCFA par accusé défendu, somme que le barreau avait jugée insuffisante. Mais selon le procureur général, Laurent Poda, après des négociations, un accord aura été finalement trouvé et les honoraires sont passés à 200 000 F CFA. Au cours de cette session, une vingtaine de dossiers classés dans trois catégories, à savoir les crimes de sang, les crimes économiques et autres crimes, seront jugés. Sont rangés dans la catégorie crimes de sang, les faits d’homicide tels les parricides, les assassinats, les meurtres, les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, les infanticides, etc. Tandis que les crimes économiques rassemblent les faits de détournement de deniers, de corruption, d’enrichissement illicite, d’abus de confiance portant sur des sommes d’argent…. L’affaire Ousmane Guiro, du nom de l’ancien directeur général des douanes, qui cristallise les attentions y est inscrite. L’ancien chef des bérets noirs, accusé de corruption passive, d’enrichissement illicite et violation à la « réglementation des changes c/1 et recel c/2 », est appelé à comparaître le 18 juin 2015, devant la Chambre criminelle. La session se penchera également sur des dossiers portant sur des cas de viol, d’association de malfaiteurs et de détentions et vente de stupéfiants classés dans la troisième catégorie. Le dossier Norbert Zongo sera-t-il examiné ? Répondant à la question, le conférencier a laissé entendre que le juge d’instruction a déjà rendu une ordonnance de réouverture et depuis mars, le dossier évolue. Mais, foi du procureur général, le dossier étant ouvert contre X, il faut éviter de beaucoup communiquer sur celui-ci pour ne pas dévoiler le plan de travail et de progression du juge commis à la tâche. Les audiences sont-elles ouvertes au public ? A cette préoccupation des journalistes, le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, s’est voulu on ne peut plus clair. « Les audiences sont publiques et toute personne est la bienvenue, à condition qu’elle se soumette aux exigences d’ordre sécuritaire et à la discipline », a-t-il précisé.
Beyon Romain NEBIE
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