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Huiles de vidange dans la nature : le désastre insoupçonné des garages
Publié le mercredi 10 juin 2015  |  L`Observateur Paalga
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre les produits de contrebande : Ce n’est pas de l’huile, c’est du poison




En effet, elles contiennent des éléments qui font qu’elles sont peu biodégradables, d’où la nécessité de les recycler. Il est recommandé de ne pas jeter les huiles de vidange dans les égouts, les caniveaux ou la nature. Selon les spécialistes, un litre de cette huile peut couvrir 1 000 m2 d’eau.

Le résultat en est, par exemple, le manque d’oxygénation de la faune et de la flore dans les retenues d’eau pendant des années. Toujours de l’avis des experts, les huiles de vidange rejetées dans le réseau des eaux usées obstruent les filtres dans les stations de traitement du liquide précieux et perturbent le processus d’épuration biologique.

Eu égard à tout ce qui précède, on peut affirmer sans risque de se tromper que ce qui se passe dans un garage d’entretien d’automobiles situé sur la rue 11. 9, à quelques encablures du marché de Baskuy et du marigot y attenant, est très dangereux.

Le sol dudit garage est noir comme la nuit, entièrement recouvert qu’il est par les huiles vidées des véhicules. Ces huiles débordent même du caniveau de la devanture de la cour. Il n’est pas jusqu’au nouveau bitume réalisé comme déviation dans le cadre de la construction de l’échangeur du Nord qui n’en ait été touché.

Le cas du garage de la rue 11.9 n’est pas isolé. A travers la ville de Ouagadougou, on trouve des endroits similaires. Cette situation donne raison au maire honoraire de la commune, Simon Compaoré, qui, quand il était aux affaires, avait décidé sans succès de la délocalisation des garages et des ferrailleurs à Bassinko, sur la route de Ouahigouya, afin de préserver la nappe phréatique et l’intégrité du territoire communal.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et le phénomène, malheureusement, est encore là. Pourtant il faudra bien y trouver une solution. A défaut de pouvoir décentraliser les garages, on pourrait au moins faire dans la sensibilisation en invitant les garagistes à utiliser par exemple des récipients appropriés pour recueillir les huiles de vidange, qui seront par la suite enlevées par des structures spécialisées en vue de leur recyclage. Il y va de leur propre santé, de celle des populations et de l’environnement.

Alerte !!!



Stations-service

Des poudrières potentielles



Des inondations et l’incendie d’une station-service ont fait, la nuit du mercredi 3 juin dernier, près de 10 000 victimes, dont plus de 150 morts à Accra au Ghana voisin. Selon la Croix-Rouge, on dénombre en outre 1 125 maisons endommagées et 67 personnes hospitalisées. Que s’est-il passé ? On raconte que des personnes qui s’y s’étaient réfugiées pour s’abriter de deux jours de pluies torrentielles, à l’origine d’importantes inondations, avaient alors été tuées. Le feu, à ce qu’on dit, se serait déclaré dans un parking de poids lourds voisin, détruisant au passage une pharmacie et des immeubles.

Le drame qu’ont vécu nos frères ghanéens et qui serait récurrent est transposable partout en Afrique, notamment au Burkina où les essenceries poussent comme champignons après l’orage, visiblement sans véritable prise en compte de certaines mesures préventives.

En effet, il n’est pas du tout rare de voir dans les grandes villes du pays, à l’exemple de la capitale, Ouagadougou, des stations-service contiguës à des habitations, à des maquis et à des restaurants. Point n’est besoin de dire que cela est extrêmement dangereux. Et que dire de ces espaces de grillade de viande qui jouxtent les mêmes stations ? En cas de catastrophe, les conséquences ne peuvent être qu’incalculables.

Pour éviter à notre pays ce qui est arrivé au Ghana, les pouvoirs publics devraient être plus regardants sur les conditions d’ouverture des stations-service, la sécurité du public et des infrastructures immobilières en dépendant très largement. La discipline des populations environnantes et de celles qui fréquentent les essenceries n’est pas non plus à négliger. Chacun se doit donc d’observer scrupuleusement les règles élémentaires de sécurité pour prévenir de tels drames, qui doivent être évités.

Feed-back



Dans les Figas de la semaine dernière, en alerte, il a été fait cas du numéro d’appel téléphonique de la brigade de gendarmerie de Boulmiougou, précisément le 25 43 06 08, qui curieusement était à chaque fois décroché par la gendarmerie de Bogodogo. Vu le caractère répétitif de ce désagrément, l’attention de l’ONATEL a été attirée sur cet état de fait. Eh bien, le service communication de l’Office n’a pas tardé à réagir. Selon les explications fournies, il ne s’agit pas d’un dysfonctionnement au niveau de l’ONATEL.

C’est plutôt à la demande de l’ARCEP que la nationale des télécoms a fait en sorte que les appels d’une brigade puissent être décrochés dans une autre. Cela a l’avantage d’aider les populations à résoudre leurs problèmes en cas d’urgence dans une situation où un service de sécurité ne répondrait pas, soit parce que le téléphone est mal raccroché, soit parce qu’il n’y a personne à côté pour répondre. Ce n’est pas seulement à Ouagadougou que cette mesure a été prise.

Néanmoins, une équipe de l’ONATEL est allée à la gendarmerie de Boulmiougou pour les vérifications nécessaires. Les choses sont rentrées dans l’ordre, mais il faut savoir que désormais lorsqu’une brigade proche n’est pas disponible en ligne, une autre peut prendre le relais. Voilà qui rassure.
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