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© Autre presse par DR
Une délégation du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) conduite par le président du parti, Eddie Komboïgo, s`est rendue au siège de la Nouvelle alliance du faso (NAFA) le 5 juin 2015 à Ouagadougou |
Ce 9 juin 2015, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est allé présenter son nouveau directoire au représentant permanent de la Cédéao au Burkina Faso. L’ex-parti au pouvoir en a profité pour attirer l’attention de l’institution sous-régionale sur la nécessité d’avoir une réponse très rapidement au recours qu’il a déposé auprès de la Cour de justice de la Cedeao contre le nouveau Code électorale.
Pour Eddie Komboïgo, porté à la tête du parti à l’issu d’un congrès les 9 et 10 mai derniers, « Il était normal que nous approchions la représentation locale de la Cedeao pour leur présenter notre bureau, notre programme, notre nouvelle vision qui est une vision de travailler pour la paix avec une tempérance, un langage modéré, rassembleur avec tous les acteurs politique et de la société civile ».
Mais au cours de l’audience, le CDP n’a pas fait que parler de vision et de programme. Le parti, qui ferraille dur contre le nouveau Code électoral, notamment son article 135 (lire ici) qui écarte des élections ceux qui soutenu le projet de révision constitutionnel de Blaise Compaoré, attend beaucoup de la Cour de justice de la Cedeao vers laquelle il s’est tourné. Il souhaite que cette instance se prononce au plus vite.
« Nous sommes également venu dire au représentant de la Cédéao que nous avons déposé un recours auprès de la Cour de justice de la Cedeao par rapport au Code électoral qui a été voté et qui n’épouse pas notre assentiment. Nous avons attiré son attention que nous souhaitons avoir une réponse assez urgente parce que les élections approchent et nos militants souhaitent savoir quelle est la décision définitive », a expliqué M. Komboïgo.
A l’en croire, sa délégation et lui repartent avec une réponse assez claire : « Il nous a été rappelé que la Cour de la Cédéao est consciente de l’urgence de notre requête et que, certainement, elle s’active pour que nous puissions avoir son avis dans les jours à venir. On pourra peut-être aller dans le sens d’une solution judiciaire apaisée ».
Pour sa part, le représentant permanent de la Cedeao au Burkina Faso, Mohamed Diakité, s’est dit honoré d’avoir pu échanger avec la nouvelle direction du CDP, tout en précisant que sa porte est ouverte à toutes les composantes politiques du Burkina Faso.
« La Cédéao a été fortement impliquée depuis le début dans la résolution de la crise au Burkina Faso. L’institution a, depuis le départ, travaillé à ce que le processus devant conduire aux élections et les élections soient inclusives», rappelle t-il. Mais pour ce qui concerne précisément le recours du CDP, M. Diakité se refuse à tout commentaire pour la simple raison qu’une fois qu’une affaire est devant les tribunaux, la discrétion s’impose. Il conseille donc d’« attendre que la justice rende son verdict ».
AA/DTS
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