Le Burkina Faso, à l’instar de bien d’autres pays africains, est confronté à une crise d’eau due à plusieurs facteurs. En témoigne le cas de l’assèchement du barrage d’Itengué dans la province du Kouritenga. En effet, l’avenir de nos futures ressources en eau semble compromis avec la consommation de plus en plus croissante et l’impact des changements climatiques ces dernières années. En effet, ces phénomènes contribuent à diminuer la disponibilité dans un grand nombre de régions de la planète, les plus en besoin, d’après un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Le rapport, intitulé ‘’Vers un futur sécurisé en eau et en nourriture’’, lancé lors du Forum Mondial sur l’Eau en concomitance avec le Conseil mondial de l’Eau, recommande la mise en place de politiques publiques ainsi que des INVESTISSEMENTS publics et privés pour garantir que les cultures, le bétail et les poissons soient produits de manière durable et de façon à sauvegarder les ressources en eau. Sans de telles mesures, les efforts pour réduire la pauvreté, augmenter les revenus et garantir la sécurité alimentaire dans de nombreuses nations en développement, deviendront de plus en plus difficiles.
« L’eau, un élément irremplaçable pour atteindre cet objectif, est déjà mise sous pression par la demande accrue pour d’autres usages, exacerbée par une mauvaise gouvernance, des capacités inadéquates et un sous-investissement » a déclaré l’adjointe du Directeur général de la FAO pour les ressources naturelles, Maria Helena Semedo. L’agriculture est déjà l’industrie la plus intensive en eau, représentant dans de nombreux pays près des deux-tiers ou plus des ressources viennent des rivières, des lacs. En plus, la mauvaise situation des ressources mondiales en eau a été récemment amplifiée dans le rapport 2015 de l’ONU sur le développement mondial de l’eau, publié par l’UNESCO et au moment de la Journée mondiale de l’Eau, célébrée chaque année le 22 mars. D’après l’UNESCO, la planète sera confrontée à une pénurie de 40% des ressources en eau en 2030 à moins que la communauté internationale n’améliore la gestion des ressources en eau. La demande en eau devrait augmenter de 55% d’ici 2050 tandis que 20% des nappes phréatiques mondiales sont déjà surexploitées. Des améliorations des perspectives futures sont cependant possibles. Dans son rapport, l’agence de l’ONU appelle les gouvernements à aider les agriculteurs à augmenter la production alimentaire en utilisant des ressources en eau de plus en plus limitées et leur donnant la capacité de mieux gérer les risques associés à la rareté de l’eau. De plus, les droits à l’eau doivent être répartis de manière juste et inclusive. Vivement que les différents Etats adoptent des politiques et des stratégies en matière de gestion rationnelle des ressources en eau pour le bien-être de nos populations.
Kowoma Marc DOH