A l’issue d’une formation sur les réformes des FINANCES publiques dans l’espace UEMOA, du 2 au 4 juin 2015, des membres d’Organisations de la société civile (OSC) intervenant dans le domaine se sont engagés à plaider pour que l’Etat du Burkina Faso transpose l’ensemble des directives de l’Union.
Sur l’initiative du Centre d’information de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) un expert de l’UEMOA, Simisso Célestin Palenfo, a animé une formation sur les réformes des FINANCESpubliques dans l’espace UEMOA au profit de 47 participants provenant d’Organisations de la société civile (OSC) intervenant dans le domaine du 2 au 4 juin 2015, à Ouagadougou. Pour le directeur exécutif du CIFOEB, Barré Izack Zongo, la formation avait pour objectif de renforcer les capacités des OSC afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle en matière de contrôle citoyen des finances publiques. L’expert a expliqué que la Commission de l’UEMOA prend à cœur les préoccupations des populations en matière de gestion des finances publiques. C’est pourquoi elle a élaboré 6 directives visant à améliorer leur gestion au profit de tous dans chaque Etat- membre. Ces directives sont non contraignantes mais doivent être transposées par chaque pays en fonction de ses spécificités. « A ce jour le Burkina Faso a transposé seulement la directive relative à la transparence. En effet, les cadres du pays ont décidé qu’il fallait satisfaire un certain nombre de préalables avant de transposer les autres», a affirmé l’expert de L’UEMOA. Il a également montré à travers des modules comme le budget citoyen et le rôle des organisations de la société civile en matière de contrôle de la gestion des finances publiques, que les directives de l’UEMOA accordent une place de choix à l’information des citoyens dans l’élaboration du budget de l’Etat ou de la commune. En effet, l’élaboration d’un budget citoyen, c'est-à-dire un budget simplifié contenant des informations accessibles à tous les citoyens sur les recettes, les dépenses, la dette du pays, le montant des exonérations permet de renforcer le civisme fiscal car désormais chacun sait comment l’argent publique est utilisé. Une vision partagée par Alassane Lompo, représentant des OSC de Fada N’Gourma. « En tant qu’OSC, à l’issue de cette formation nous allons avec l’appui des partenaires élaborer un budget citoyen accessible aux populations dès lors que le budget communal est adopté. Ainsi il sera plus facile de faire comprendre que s’il a une école dans son village il faut qu’il paie ses taxes afin que la mairie puisse la construire », a-t-il soutenu. Pour le chargé de l’information et de la communication au RENLAC, Félix Ouédraogo, un autre participant, la formation a été bénéfique à plus d’un titre. «Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de directives que le Burkina Faso n’a pas encore ratifié. Notre devoir en tant qu’OSC est d’interpeller le gouvernement en vue de la transposition de ces directives qui sont très importantes pour une gestion plus transparente des finances publiques au profit de tous les citoyens », a-t-il poursuivi.
La formation sur les réformes des FINANCES publiques de l’UEMOA a donné l’occasion aux différentes organisations présentes de partager leurs expériences en matière de contrôle citoyen de la gestion des finances publiques. Elle a été rendu possible grâce au soutien financier du programme-conseil technique auprès du ministère en charge de l’Economie de la coopération allemande (P/MEF GIZ).
Nadège YE