Ebola : le niveau d’alerte maintenu par la Croix rouge et ses partenaires

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Publié le lundi 8 juin 2015 | Sidwaya

Le consortium Croix-Rouge Burkina/ONG ALIMA a tenu à Ouagadougou le 5 juin une rencontre d’information et d’échange avec les équipes nationales d’intervention rapide sur le projet d’appui à l’opérationnalisation de la préparation contre une éventuelle épidémie d’Ebola au Burkina.

La Guinée, le Liberia, le Mali, le Sénégal, et la Sierra-Leone sont les cinq pays de l’Afrique de l’Ouest à être touchés par la maladie à virus Ebola (MVE).

Le Burkina Faso situé au cœur de l’Afrique occidentale n’a pas décelé de cas. Mais la menace, selon le représentant du ministère de la santé à la rencontre, Dr Issaka Yaméogo, reste réelle. Les facteurs géographiques, comportementaux, environnementaux et liés au flux migratoire sont présents. Ainsi, le consortium Croix-Rouge/ONG ALIMA et la Direction de lutte contre la maladie du département de la santé ne baissent pas la garde. Ils maintiennent le niveau d’alerte. Avec le soutien de l’Union Européenne, dans le cadre du « projet d’appui à l’opérationnalisation de la préparation contre une éventuelle épidémie de la maladie à virus Ebola », lancé en avril dernier, le consortium à réuni une cinquantaine de participants issue des équipes nationales d’intervention rapide (EIR) pour une rencontre d’information.

L’objectif est de leur permettre d’échanger sur les modalités pratiques de préparation des EIR afin qu’elles soient plus opérationnelles sur le terrain en vue d’investiguer et prendre en charge adéquatement les éventuels cas qui pourraient survenir. De ce fait, les participants vont faire le bilan des activités d’investigation des cas suspects déjà menées par les EIR. Ils vont également discuter des propositions de procédure opérationnelles standard d’interventions, de présenter les outils de collecte des données des activités et rappeler la rigueur dans le respect des mesures de protection individuelle et collectives en cas de suspicion d’un cas d’Ebola.
Pour Lazare Zoungrana, la rencontre revêt une grande importance car elle concerne les premiers acteurs (équipes d’intervention rapide) qui seront mobilisés en cas de suspicion de MVE. « Vous êtes conscients de l’importance de la tâche qui vous est assignée et votre présence me rassure quant à votre engagement à barrer la route à Ebola au Burkina. Bien que les cas sont en baisse dans les pays touchés nous acteurs impliqués dans la lutte savons que la situation épidémiologique de MVE n’est toujours pas maitrisée dans la région ouest-africaine », a indiqué M. Zoungrana.

En rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son dernier bilan global, évoque un total de 27 049 cas dont plus de 11 000 morts. Face à ces chiffres et les risques « nous ne pouvons que maintenir le niveau d’alerte et poursuivre la réflexion sur les voies et moyens qui peuvent nous conduire à son éradication », a indiqué M zoungrana.

Boureima SANGA