L’Association de soutien aux enfants en circonstances difficiles (ASECD) a organisé une séance de sensibilisation et de consultation sur les maux bucco-dentaires au site de carrière de Pissy, le 7 mars 2013. Le docteur Olivier Loisel, dentiste français qui a répondu à l’invite de l’ASECD, a reçu au préalable 250 enfants de l’association. Au jour du 7 mars, il n’en a reçu que 150 de la carrière de granite, faute de moyens et de temps.
C’était dans une atmosphère nourrie de fumée de pneus brûlés, mêlée de poussière que les travailleurs du granite s’acharnaient à coups de marteaux sur les pierres. C’est sans étonnement qu’ils ont reçu l’équipe constituée d’agents de Santé. Sous un arbre à peine feuillu, ces hommes de la Santé se sont fait une place afin d’installer leur matériel de travail.
C’était le 7 mars 2013, sur le site de granite de Pissy, que le docteur Olivier Loisel, dentiste français, a consulté seulement 150 personnes. Le manque de moyens et de temps sont les principales causes de ce nombre peu élevé des patients. A l’issue de cette séance, Olivier Loisel a confié que les faits majeurs à souligner sont le défaut de brossage des dents constaté chez les enfants et les problèmes de gencive qui entraînent la chute des dents chez la majorité des adultes. Il serait intéressant d’éduquer les enfants tout comme les adultes au brossage des dents et inclure ainsi cette pratique dans leurs habitudes en vue d’éviter que le mal ne s’étende. Il a noté que leur intervention s’inscrit dans le cadre d’une urgence, c’est-à-dire le traitement de la douleur et la prévention. En effet, ont été distribués aux enfants et aux adultes, des pâtes dentifrices, des brosses à dents et des antibiotiques.
Sensibiliser à l’hygiène bucco-dentaire
Il a émis le souhait de revenir, avec tout l’équipement nécessaire, pour poursuivre cette séance et a sollicité que le ministère de la Santé puisse initier un système en faveur des personnes démunies en vue de les sensibiliser sur l’hygiène, en particulier celle buccale. Il s’est félicité des moyens mis en place par l’ASECD au sein de laquelle il a constaté un faible taux de carie dentaire, lequel taux sera amélioré par l’installation très prochaine d’équipements de soins dentaires au sein de l’association. Selon Idriss Oubien, cette visite est salutaire en ce sens qu’une pensée a été faite à leur égard. Marcel Ouédraogo, âgé de 11 ans, affirme : « C’est parce que je n’ai pas cours aujourd’hui (ndlr jeudi) que je suis venu aider ma mère à casser du granite ». C’est ainsi qu’il en a profité pour faire une consultation dentaire. C’est une joie pour lui de savoir qu’il en n’a pas de problème de dents et de recevoir de la pâte dentifrice et une brosse à dents. Beaucoup, par contre, se sont vu conseiller de se faire arracher des dents malades dans un centre spécialisé dans le domaine.
