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Le Quotidien N° 719 du 18/3/2013

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Lutte contre les délestages - Le Burkina Faso, le Mali et le Ghana, bientôt en interconnexion
Publié le lundi 18 mars 2013   |  Le Quotidien


Salif
© Autre presse par DR
Salif Lamoussa Kaboré ministre des mines, des carrières et de l’énergie


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Les ministres en charge de l’énergie du Ghana, du Burkina Faso et du Mali, ainsi que leurs différents directeurs généraux ont entamé hier, vendredi 15 mars 2013, une réunion à Ouagadougou. Au centre de leur rencontre se trouve le projet d’interconnexion d’énergie électrique entre Han (Ghana), Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), Sikasso et Bamako (Mali)
Face au récurrent problème de délestages que connaissent leurs pays respectifs, les ministres en charge de l’énergie du Ghana, du Burkina Faso et du Mali ont décidé de se pencher sur la question afin de trouver une solution appropriée. Ainsi donc, depuis hier, eux et leurs directeurs généraux sont en conclave à Ouagadougou. Ils réfléchissent en effet sur un projet d’interconnexion entre le Ghana, le Burkina Faso et le Mali. En réalité, ce projet a été initié pour permettre d’accroitre la capacité de transfert d’énergie électrique des pays de la zone côtière comme le Ghana, vers le Burkina Faso, le Mali et au-delà… Certaines précisons ont été faites lors de la cérémonie d’ouverture de ces réflexions par le secrétaire général du Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain, Amadou Diallo. « Ce projet s’inscrit dans le programme énergétique des pays membres de la CEDEAO. L’objectif recherché ici est de mener des actions urgentes pour une mise en œuvre rapide de cette interconnexion entre le Ghana, le Burkina et Mali. Des postes d’énergie de 250 Kwh seront installés à Han au Ghana, à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et à Bamako et Sikasso au Mali. Grâce à certains partenaires, sur les 172 millions d’euros qu’il faut pour concrétiser ce projet, nous avons pu rassembler déjà 160 millions d’euros. Je souhaite par ailleurs que cette rencontre soit un point de départ pour la compréhension du projet, et surtout un moyen pour pouvoir identifier ses forces et ses faiblesses », a-t-il précisé. Avant d’ouvrir officiellement les travaux, le ministre des Mines et de l’Energie du Burkina Faso, Salif Lamoussa Kaboré, a également donné des indications. Selon lui, une étude de faisabilité a montré que le projet est réalisable, vu que son taux de rendement économique interne est d’au moins 27 %. Aussi, ce projet apporte des gains économiques nets à tous les pays et des gains financiers aux entités participantes au coût d’investissement supposé, toujours à croire le ministre. « Ainsi, il ne nous restera plus qu’à suivre les recommandations qui seront issues de notre réunion de ce jour pour sa bonne mise en œuvre sans verser encore dans les hésitations qui retarderont encore la construction de cette infrastructure indispensable à la création du marché que nous attendons tous avec impatience », ajoutera t il. Pour rappel, les ministres de l’Energie des trois pays concernés étaient eux mêmes présents à la cérémonie et prendront part effectivement aux réflexions en atelier. Pour le directeur général de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), Siengui Apollinaire Ky, « ce projet qui doit rapidement se réaliser pourra permettre de soulager les populations, surtout celles du Burkina et du Mali » .

Par Serge EKRA DELAFAURCE

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