Délestage ou coupure d’électricité ? C’est différent d’un point de vue terminologique, mais dans l’un comme dans l’autre, les populations sont privées d’électricité, des heures durant. Le problème est que les populations n’ont jusque-là pas reçu des explications convaincantes sur les vraies raisons de ce problème de lumière. Et si l’on faisait la lumière sur ce problème de lumière ? Cela fait des années que le problème perdure. Des ministres passent, mais le problème lui, demeure ; des directeurs se succèdent, le problème, lui, est là, dru. Si l’on ne nous dit pas que ce sont des pannes, sur le territoire national, l’on accuse des difficultés liées à l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire. Soit, mais il y a que des mesures sont prises et qui s’avèrent, j’ai comme l’impression, inefficaces. Des groupes électrogènes ont été loués et transportés « en cassant » nos ponts et finalement, je ne sais pas si l’on a pu même les mettre en marche. Or, c’est tambour battant qu’ils ont été transportés jusqu’à leur destination. Moi je me suis assis et j’ai réfléchi pour trouver une solution. J’ai d’abord pensé à commissionner Luc dire à Blaise de privatiser la Société nationale d’électricité, mais cela allait être une erreur. Des cas existent qui préviennent que la privatisation n’est pas la solution. J’ai alors réorienté mes réflexions vers autre chose. Là, je me suis rendu compte, en regardant le programme de délestage, que s’il y a tout un programme, c’est que le problème est certainement compris, mais pourquoi il n’est pas résolu et c’est par le délestage on le résout ? Déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul. Les périodes de pic passées, l’on oublie et l’on attend la prochaine période de pic qui se situe, en général, durant la période de chaleur. Le vrai problème à mon avis, c’est que l’offre ne suit pas la demande. Ouagadougou et Bobo-Dioulasso connaissent une urbanisation sauvage, or la logistique de la Nationale d’électricité qui est pour la plupart digne d’un autre âge, reste en l’état, ni plus, mais toujours moins, car elle ne traverse pas le temps sans avarie. Les machines de la SONABEL ont pris des rides. Ce type d’énergie même est également obsolète. Je me demande s’il ne faut pas dire à Blaise, quand il viendra me voir, d’instruire pour que l’on explore du côté d’autres sources d’énergie. Il y a l’énergie solaire, pour un pays sahélien comme le Burkina Faso, le soleil ne va pas manquer, il y a l’énergie éolienne, il y a le vent au Faso. Il y a aussi les énergies dites renouvelables, mais je ne connais pas bien ça, sinon j’allais dire qu’il y a renouvellement au Faso comme j’ai dit qu’il y a le soleil et le vent ! Cependant, pour aller au-delà des trains en retard, le programme d’électrification rurale est une bonne chose. Et puis, le problème de délestage n’est pas la seule propriété du Burkina. Mais attention, c’est pour nous, on connaît. Il y a délestage au Bénin, au Sénégal, en Côte d’Ivoire… ils vont régler, que nous aussi nous réglons nos soucis de délestage. Les populations subissent d’énormes pertes à cause de cela.
