La police nationale a organisé une conférence de presse, le 14 mars 2013 dans son enceinte à Ouagadougou. La tenue de cette rencontre avec les hommes de médias visait à sensibiliser et à informer l’opinion publique par la présentation d’individus dont les activités étaient de dépouiller les citoyens de leurs biens à travers des actes d’escroquerie. Ce sont Alexis N. Zéa, directeur de l’Office de recherche et de réparations efficaces de fuite d’eau interne après compteur (ORREFI/BF), et Mohamed Souleymane Ouédraogo, promoteur du Salon international des carats (SIC). Ladite conférence de presse a été animée par le commissaire central adjoint de la police de Ouagadougou, Bonswindé Sankara.
Eclairer la population sur les activités illicites d’individus et appeler à la vigilance, c’est en substance le message de la conférence de presse initiée par la police nationale à Ouagadougou, le 14 mars 2013. Il s’est agi de réveler à la population deux affaires d’escroquerie. La première est relative à la tenue fictive d’un Salon international des carats. Mohamed Souleymane Ouédraogo, qui en est le promoteur, a reconnu que c’était une pure imagination de sa part, donc un fait d’escroquerie. Célibataire et père de deux enfants, il est un habitué des expositions dans le mode vestimentaire. Profitant de cet atout, il informe le milieu des hommes d’affaires burkinabè de la tenue d’un Salon international des carats (SIC). En vue d’une grande visibilité de son projet, il a indiqué, à travers des affiches, des gadgets et de fausses correspondances, que ledit salon se tiendra du 15 au 31 mars 2013 à Ouagadougou avec la participation d’hommes d’affaires venus de 137 pays invités et évoluant dans le domaine de l’or et autres métaux précieux. A l’occasion, une centaine de véhicules de marque Toyota Yaris, qui viendront d’Europe pour servir au déplacement seront vendus à la fin du salon à bas prix. Ainsi donc, les intéressés devraient verser une caution qui s’élève à 500 000 F CFA. Pour la location des stands d’exposition, les participants devraient débourser 650 000 F CFA. Souleymane Ouédraogo a, dans cette activité, enregistré en l’espace de 3 mois plus de 28 000 000 de F CFA. Quant à la seconde escroquerie, il s’agit de celle de l’Office de recherche et de réparations efficaces de fuite d’eau interne après compteur (ORREFI/BF). En fait, courant décembre 2012, ladite société a annoncé à travers les médias un test de recrutement d’agents de contrôle et de chefs d’équipe dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou.
Des milliers de candidats arnaqués
C’est lors du test de recrutement organisé par la société ORREFI/ BF que des éléments de la Division des renseignements généraux ont constaté des irrégularités et les ont portées à la connaissance de la hiérarchie qui a instruit l’ouverture d’une enquête, a signalé le commissaire central adjoint de la police de Ouagadougou, Bonswindé Sankara. A l’issue de leur investigation, il ressort que Alexis Zéa, âgé de 37 ans et père de cinq enfants, était le directeur de la société. Ses acolytes sont Richard Landry Téhé, 31 ans, Honoré Assamoi Ayé, 31 ans et Félicien Jean Yao, 29 ans, tous de nationalité étrangère. C’est en tout une somme de 17 289 950 F CFA, que l’Agence de recrutement ORREFI/BF a engrangée. Pour postuler audit test, a expliqué le commissaire Sankara, la société exigeait aux candidats, en plus des documents à fournir, une somme de 2 500 F CFA pour le niveau BEPC et 3 500 F CFA pour le niveau baccalauréat comme frais d’inscription et 750 F CFA comme frais de dossier. Les candidats retenus à l’issue du test devaient débourser une somme de 24 500 F CFA pour la visite médicale dont les médecins devraient venir spécialement de la Côte d’Ivoire. Alexis Zéa et ses acolytes incitaient les candidats à verser de l’argent pour garantir leurs postes. De cet acte, ils ont fait un cumul de 800 000 F CFA. C’est ainsi que les milliers de candidats qui se sont fait enregistrer ont été arnaqués.